Les enquêteurs privilégient la piste criminelle après l'incendie de la mosquée d'Auch dans le Gers,
a indiqué ce lundi après-midi, le procureur de la République d'Auch, Pierre Aurignac, plusieurs éléments conduisant à penser que le feu a pris de manière volontaire.Des éléments troublants
Selon une source policière
citée dès dimanche par France 3 Midi-Pyrénées, les policiers qui sont arrivés les premiers sur place dans la nuit de samedi à dimanche ont senti
"une forte odeur d'essence".
Le portail d'une propriété voisine a été forcé et la clôture qui sépare cette maison du terrain de la mosquée a été découpée. De là, grâce à un chantier à proximité, les incendiaires auraient pu accéder facilement au bâtiment et notamment à la toiture où le feu a pris, comme on le voit sur la photo ci-dessous :
© J-Pierre Duntze / France 3 L'accès au toit de la mosquée était possible par l'arrière
Une plainte contre X
Le procureur d'Auch, Pierre Aurignac, ne souhaitait pas communiquer à la presse
tant que l'enquête n'avait pas abouti. Les policiers du laboratoire d'identification criminelle de Bordeaux étaient attendus sur place en fin de journée ce lundi. Mais les éléments portés à sa connaissance ont conduit le parquet à accélérer sa communication, confirmant que la thèse volontaire et la plus probable. Quelques heures plus tôt, l'association cultuelle qui gère la mosquée avait déjà décidé de
porter plainte contre X.
© Jean-Pierre Duntze / France 3 Les autorités et la police sur place lundi matin.
Une solution provisoire pour les fidèles
Le maire d'Auch, Franck Montaugé (PS), s'est rendu sur place à plusieurs reprises. Ce lundi matin, il a indiqué à des journalistes de
France 3 Midi-Pyrénées que la ville cherche une solution provisoire pour accueillir les activités cultuelles, le bâtiment étant inutilisable.
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