Humeur de Loup : La loi travail ; le père Ubu dans ses œuvres Par Bruno Bertez (samedi, 02 avril 2016)

Publié par Guy Jovelin le 2 avril 2016

La loi dite « loi travail est un bide. Un colossal bide. Cela nous rappelle Juppé en son temps sur les retraites. En d’autres temps, du temps ou on avait de l’honneur, de la fierté et de la cohérence, les ministres concernés et même le premier ministre auraient démissionné. Valls s’étant engagé, il doit payer les pots cassés. Comme El Khomry, Sapin, Macron. Mais cela c’était avant, avant que la politique devienne un cloaque.

Comment peut-on se lancer dans une entreprise aussi périlleuse que celle de changer les lois sur le travail, avec moins de 20% de popularité, avec moins de 50% de soutien dans son propre camp et avec des ministres sans talent, ou sans assise qui ne sont que des seconds couteaux ? Cela laisse rêveur.

Tout a été mal fagoté, mal préparé et pour cause, ce n’est pas une loi Française, c’est une loi Allemande, une exigence de Schauble qui, d’une part n’a rien compris à la France et d’autre part n’a jamais été capable de raisonner autrement qu’en juriste étroit. Jamais en économiste, jamais en politique. Quant au social, il ne sait même pas que cela existe.

La loi travail n’a jamais été adaptée aux problèmes que la France doit résoudre à savoir :  la rigidité tous azimuts, le clientélisme, le règne des avantages acquis non par l’efficacité et l’utilité, mais par le rapport de forces. La France est le pays d’une fausse élite cooptative, le pays ou ceux qui ont titre priment sur ceux qui ont droit par leur utilité.

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La rigidité, c’est le modèle français.

Une loi travail qui se fixerait comme objectif de rendre souple et adaptable le Système Français ne peut être adoptée qu’à la faveur d’une situation exceptionnelle. Les rigidités du Système Français sont l’autre nom de ce que l’on appelle « le modèle Français », ce modèle que l’on entend préserver par ailleurs. Hollande a été élu sur la protection de ce modèle Français, archaïque, inique, dépassé. C’est un comble !

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Une loi dans ce domaine n’est qu’un élément d’un ensemble plus vaste comme le rétablissement de l’égalité entre les salariés du privé et ceux du public, la suppression des privilèges scandaleux de la fonction publique et assimilée. La réforme fiscale. Celle des retraites. Pour que les salariés acceptent cette loi, il faut l’intégrer dans un gigantesque donnant- donnant, dans un ensemble qui, en contrepartie, assure la baisse du chômage, l’emploi des jeunes, la mobilité des carrières, la promotion sociale, etc etc. Pourquoi les salariés accepteraient de perdre sans gain aucun, pendant que d’autre se goinfrent ?

 

Source : http://leblogalupus.com/

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