L’ex-futur général Benalla (lundi, 06 août 2018)

Publié par Guy Jovelin le 06 août 2018

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Les barbouzes de l’Élysée : des hommes prêts à tout, déterminés et impitoyabes au service du Président…

Les cons hors d’âge de mon espèce n’ont pas pu résister aux envolées lyriques de Christian Jacob dénonçant dans cette sémillante affaire Benalla, la profanation de l’esprit même d’une Constitution de la Ve République on ne peut plus gaullienne. Sa nature sacrée interdirait la moindre entorse aux règles de droit, notamment dans les domaines de la sécurité en général et de la police en particulier.

Affaire franco-marocaine pour affaire maroco-française, pourquoi ne pas évoquer celle de Ben Barka enlevé en 1965 et perdu corps et biens, à tout jamais. Pourquoi ne pas souligner les rôles d’Antoine Lopez, honorable correspondant du SDECE et de Leroy-Finville son supérieur traitant. Comment ne pas évoquer les Bernier et Figon barbotant dans les eaux salaces du milieu pour y repêcher l’insubmersible Bouchesseiche, gestapiste avéré reconverti dans le gang des tractions avant.

Je vous prie de m’excuser, j’allais oublier le très entreprenant Maître Lemarchand… Celui-là même qui avait fait ses classes en Algérie, en supervisant, pour le moins lamentablement faut-il le préciser, sous couvert du très œcuménique Mouvement pour la Communauté de Joël Le Tac, les barbouzes télécommandées par Alexandre Sanguinetti…

Et comme dans ce type de monde parallèle il ne faut jamais mettre ses œufs de vipère dans le même panier, la « Mission C » de Michel Hacq avait eu toute latitude pour monter ses coups tordus.

Si nous parlions maintenant du non moins gaullien Service d’Action Civique (de sac et de corde bien évidemment) de Jacques Foccart et Charles Pasqua, exécuteurs des basses œuvres du régime (voir la chronique d’Alexis Arette évoquant le massacre d’Auriol).

Et notre bon Tartuffe Jacob, porte-parole de ces parlementaires tellement vertueux, tel un procureur de la magistrature couchée se drapant dans une toge mitée ressortie pour la circonstance, de pérorer sur le thème : « Cachez ces actes que je ne saurais voir. Par de pareils objets, les âmes sont blessées ! Et cela fait venir de coupables pensées ». On ne pourrait mieux dire.

Comme l’aurait souligné ma concierge, c’est vraiment l’hôpital qui se fout de la charité…

Et l’ex-futur général Benalla d’en faire les frais. Mais, à l’Élysée, n’est-on pas coutumier du fait. Dans le cadre de « la protection des élites » c’est ce qu’on appelle « changer son fusible d’épaule ».

 

Source : eurolibertes

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