Le mouvement « #metoo » a renversé bien des cadors dans l’industrie du cinéma. Harvey Weinstein a été le premier à faire une chute libre qui a ruiné sa monstrueuse carrière. Le genre humain s’en porte un peu mieux, mais pour un Weinstein ou un Spacey écarté, combien de harceleurs et de violeurs courent encore les plateaux de tournage et les rues ? Paradoxe de la monstruosité, parmi les victimes, certaines se transformeraient en bourreau à l’image de l’actrice Asia Argento.
Le monde est bien plus sale qu’il n’y paraît. Un monde où la victime d’avant hier peut se changer en bourreau d’hier et en actuelle tête d’affiche du mouvement « #metoo ». Asia Argento est accusée par le New York Times d’avoir payé le silence d’un jeune homme afin que personne ne sache jamais que derrière une victime supposée d’Harvey Weistein se cachait aussi une femme dangereuse qui n’a pas hésité à harcelée une jeune victime qui avait toute confiance en elle. Après avoir été la principale égérie de « #metoo », Asia Argento assumera-t-elle d’être la porte-parole de « #metooI’m a freak » ?
Le silence est d’or… et se monnaie en dollars
La réponse est déjà connue car, l’actrice à la filmographie pas très impressionnante a été l’une des premières à accuser le bibendum Weinstein de viol. Une démarche saluée par tous alors que dans l’ombre, au même moment, ses avocats s’activaient pour s’assurer qu’un autre événement peu reluisant ne fasse surface. Cette chère Asia, n’avait en effet rien de trouver mieux à faire que d’abuser sexuellement un jeune homme de 17 ans après s’être assurée d’être seule avec lui dans une chambre d’hôtel. L’actrice pensait qu’en donnant un peu d’alcool à sa victime, la chose passerait naturellement, mais un abus est un abus et est traumatisant.
Elle aurait dû le savoir, elle qui affirme avoir vu sa vie détruite par Weinstein. Apparemment, elle n’a pas retenu sa propre leçon puisqu’elle a fait subir à autrui ce qu’elle dénonçait publiquement dès qu’un micro ou un journaliste s’approchait d’elle. Les révélations du New York Times mettent à mal celle qui pensait peut-être obtenir un jour le Prix Nobel de la Paix. Elles mettent aussi à mal la parole de toutes les victimes qui contrairement à Argento, ne se transforment pas en harceleurs.
Cette malencontreuse histoire montre à quel point notre système médiatico-émotionnel a tendance à mettre en avant des individus qui n’auraient aucune chance de truster les colonnes des journaux dans une société saine. Désormais, il suffit de se présenter comme victime pour dire au monde et aux autres comment vivre et se comporter. On paye 380 000 dollars pour acheter le silence de sa victime et on crie sa rage d’avoir été violée. Asia Argento est à l’image de nos sociétés. Perdue, schizophrène et en pleine décadence.
En effet, que penser d’une femme qui abuse d’un mineur et qui publie ensuite sur les réseaux sociaux qu’elle a passé « la plus belle journée de sa vie » ? Tout cela est immensément malsain. Les gens vont finir par croire que le cinéma n’est qu’une compilation de tarés qui se font du mal les uns les autres et disent au reste du monde comment se comporter. C’est plus que malvenu, mais cela correspond si bien à nos sociétés actuelles.
Source : 24heuresactu