Auteur
Roland DUBOIS
Pendant des décennies, l’usage du diesel a été encouragé par les pouvoirs publics.
Ces moteurs consommaient moins que ceux à essence et émettaient moins de CO2, gaz à effet de serre que le GIEC feint de croire responsable, à lui seul, du réchauffement de la planète.
Par ces deux arguments, on justifiait la moindre taxation de ce carburant.
C’est fini.
On ne parle plus du CO2, mais des particules fines.
Du coup, on brûle ce qu’on a adoré. Dehors le diesel !
Or tous les diesels fabriqués depuis 2009 ont des filtres à particules (FAP), pas parfaits mais efficaces.
Le chef du service de pneumologie de la Pitié-Salpêtrière, invité sur une chaîne de télévision, a lui-même reconnu que la pollution parisienne était aujourd’hui très inférieure à ce qu’elle était il y a 10 ou 15 ans malgré l’augmentation de la circulation.
En réalité, dans 3 ou 4 ans, les véhicules diesel sans FAP seront une infime minorité.
En outre, d’autres progrès techniques seront intervenus.
En attendant, tout ce battage est, pour les pouvoirs publics, une mauvaise raison pour augmenter les taxes sur le gazole, de façon, dit-on, à en dissuader les futurs acheteurs de véhicules.
Bien sûr, on aurait pu diminuer les taxes sur l’essence ; le but recherché aurait été le même non ? Curieusement, on n’y a pas pensé.
Le pouvoir se défend mal en insistant sur le fait que l’augmentation du prix des carburants et du fuel de chauffage est due essentiellement aux récentes augmentations du prix du baril de brut – qui sont réelles.
Mais remarquons quand même que l’État perçoit 60 % du prix en taxes et impôts divers et qu’il est trois fois gagnant.
La part de TVA qui lui revient sur le carburant augmente avec le prix du brut, la consommation des « essences » est supérieure à celle des « diesels » donc encore plus de taxes à engranger, taxes qu’il augmente en outre régulièrement en relevant la TICPE.
Et, au passage, tant pis pour les gaz à effet de serre qui étaient son obsession il y a peu.
Il faut dire que le gouvernement oublie opportunément de rappeler aux Français qu’ils sont, à cet égard déjà de bons élèves, car, grâce à l’électricité d’origine nucléaire, ils émettent deux fois moins de gaz à effet de serre par habitant que les Allemands. Pile il gagne, face on perd !
Nous ne pouvons pas croire le président et son premier ministre qui nous affirment que c’est dur, mais que la survie de la planète est à ce prix.
L’urgence était-elle si grande qu’on ne puisse surseoir aux augmentations prévues de la TICPE pour adoucir le coup des augmentations dues à celles du pétrole auxquelles on ne peut rien ? À ça non plus, ils n’ont pas pensé.
La France, c’est 1 % de la population de la planète et 0,9 % des émanations de gaz à effet de serre et polluants divers.
Ces deux chiffres montrent les limites de notre influence sur le réchauffement climatique de la planète et sa pollution.
Croit-on vraiment que l’augmentation constante des taxes chez nous va avoir une influence quelconque sur l’environnement de la planète ?
Évidemment non ; aucune, ou alors de manière inappréciable, contrairement à la surcharge fiscale imposée aux Français ; pour rien ; pour satisfaire l’orthodoxie écolo qui nous ment en permanence sur les éoliennes, les capteurs solaires et la voiture électrique.
Le percepteur se cherche un alibi vertueux.
D’ailleurs, moins de 20 % de tout ce qui est ponctionné au titre de la campagne « carbone », est investi dans la « transition énergétique », ectoplasme vague qui à lui seul mériterait une explication plus convaincante que ce qu’on entend.
Cela sonne comme un aveu. Et tant pis pour les Français pris en otages, une fois de plus, par une idéologie quasi religieuse qui les dépasse.
Rien de sérieux ne justifie cette politique dont les conséquences financières néfastes pour tout le monde aggravent encore un peu plus le sentiment d’oppression fiscale de la population la plus imposée parmi les pays développés.
Source : les4verites