Gilets jaunes – acte XIV : Finkielkraut envoyé en première ligne (dimanche, 17 février 2019)

Publié par Guy Jovelin le 17 février 2019+

Rédigé par notre équipe le 17 février 2019.

A chaque samedi son petit événement qui va faire chavirer de plaisir les médias avides d’images à passer et repasser en boucle. Cette semaine, pour le XIVe acte, les gilets jaunes sont tombés sur l’inénarrable Alain Finkielkraut. Les insultes ont rapidement fusé et c’est toute la classe politique, le président de la République en tête qui a twitté dans les minutes qui ont suivi. Finkielkraut aurait été victime d’insultes antisémites dans un contexte déjà très compliqué. Les gilets jaunes seraient-ils vraiment d’insupportables antisémites ?

Cela fait trois mois que les Français descendent chaque samedi dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol face à une pression discale délirante et un mépris politico-social au degré jamais encore atteint jusqu’à aujourd’hui. Tous les Français ? Non, seulement une insupportable minorité constituée de « racistes », « xénophobes », « homophobes » et « antisémites » à bien écouter les plus hautes sphères de l’Etat. Et si Macron avait vu juste ? La question se pose avec force depuis que les caméras de télévision ont capté une scène (presque) unique dans les rues de Paris.

Les gilets jaunes de haine…

On y voit Alain Finkielkraut se faire insulter par des gilets jaunes et des individus masqués et tout de noir vêtus. La scène est extrêmement rapide puisqu’à défaut de savoir arrêter les black blocks, les forces de l’ordre savent évacuer un représentant de l’élite sans qu’il ne lui arrive le moindre pépin. Sauf que les quelques manifestants qui ont eu le temps d’apercevoir le philosophe médiatique lui ont lancé quelques insultes du style «  Barre toi, sale sioniste de merde », « nous sommes le peuple », « Retourne à Tel Aviv ». Des phrases jetées à celui qui exprime un amour immodéré pour Israël tandis que celui pour la France est à géométrie très variable.

Il est évident que cet échange rugueux est des plus pénibles pour celui qui en est la cible, mais peut-on affirmer que Finkielkraut a été victime d’insultes à caractère antisémite ? Dire que quelqu’un est sioniste n’est pas une insulte antisémite en soi. Beaucoup de juifs ont été et sont toujours contre le sionisme. Sauf que depuis l’interprétation linguistique du Catalan Valls, l’antisionisme et l’antisémitisme sont un seul et même concept. Il faut simplifier quitte à dire n’importe quoi ! Alors il faut dire que Finkielkraut a été victime d’insultes antisémites et faire des gilets jaunes de terribles avortons du IIIe Reich.

Macron tout heureux de pouvoir faussement donner de l’eau à son moulin a immédiatement twitté et a appelé celui qui va pouvoir saisir tous les micros pendant un mois pour dire tout le mal qu’il pense d’un mouvement contestataire dont il ne peut rien comprendre en raison de son statut social bien éloigné de celui des gilets jaunes. Tous les politiciens ont déjà sorti les trompettes et les gilets jaunes sont sommés de ne pas participer à un acte XV sous peine d’être considérés d’office comme des antisémites notoires. Heureusement pour la France ils ne sont plus que 41 000 selon les autorités. Une petite minorité qui va prendre à mois à calmer selon les courbes de participation dessinées place Beauvau. Allez, pour répondre aux aspirations sociales et politiques du peuple il faudra encore attendre !

 

Source : 24heuresactu

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