Capitulation du gouvernement de « combat » Valls I (jeudi, 28 août 2014)

Publié par Guy Jovelin

 

Un gouvernement né entre le 31 mars (nomination de Manuel Valls comme premier ministre) et le 2 avril (publication du décret sur la composition du gouvernement) pouvait difficilement être crédible. Né comme un poisson d’avril dans les jours qui suivaient la défaite humiliante du Parti socialiste (PS) aux élections municipales, le gouvernement s’est autodissous dans la confusion et le ridicule après 147 jours de « combat » contre du vent.

La disparition de Valls I a été l’occasion de nombreuses moqueries tant à droite (l’UMP évoquant une « démission nécessaire » et la « passivité naturelle » de François Hollande) que dans la presse.

« Son pouvoir [de François Hollande] ne dépasse plus les grilles de l’Élysée. […] Les fidèles sont devenus des mutins qui trouent la coque d’un rafiot qui prend déjà l’eau de toute part » note L’Alsace.

« Tir à la canonnière contre le navire gouvernemental. […] À la soute, les Français, eux, continuent de ramer. Sans cap et sans capitaine »ajoute Le Parisien.

« Dans le bateau ivre qu’est devenu l’exécutif, tout est possible »conclut Le Journal de la Haute-Marne.

Censé incarner l’unité et le combat, Manuel Valls a conduit la gauche à l’échec et la désunion. Dès le jour de sa nomination, Manuel Valls avait été attaqué par la gauche du PS. Le lendemain, EÉLV annonçait son départ du gouvernement. L’attribution des portefeuilles, effectuées dans l’urgence, est l’occasion d’un affrontement entre Arnaud Montebourg et Laurent Fabius ; Manuel Valls arbitrera au profit de ce dernier. En mai, un conflit oppose Ségolène Royal et Arnaud Montebourg puis Michel Sapin. Au fil des semaines, les rangs des députés « frondeurs » s’étoffent, les critiques émanant du gouvernement contre l’exécutif se multiplient : sécurité sociale, pacte de responsabilité, intermittents du spectacle, austérité, tout est sujet à polémique ; couacs, mauvais chiffres économiques, désastre sur le terrain de l’emploi, de la sécurité : pas un seul jour Manuel Valls n’a incarné le « combat » ni « l’unité ».

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