Le meurtrier d’un policier condamné à 20 ans de réclusion en 2011 vient d’être libéré (vendredi, 18 septembre 2015)

 Publié par Guy Jovelin le 18 septembre 2015

Cette décision a suscité un vif émoi auprès des proches et de la famille de la victime, mais également au-delà, auprès de nombreux citoyens considérant, à juste titre, qu'il est ubuesque de remettre en liberté un individu condamné en première instance pour des faits aussi graves.

Reconnu coupable du meurtre d’un fonctionnaire de la police nationale (Aurélien Dancelme, tué d’une balle dans la tête avec son arme de service le 21 février 2009 à La Courneuve), l’homme a été condamné par la cour d’assises de Bobigny en octobre 2011.

L’assassin ayant interjeté appel de la décision, sa période de détention était considérée comme provisoire et, du fait de la lenteur de la justice à fixer la date du nouveau procès, elle a été considérée comme un délai« déraisonnable » » par la chambre de l’instruction, qui a ordonné la libération du meurtrier à la demande de son avocat.

Cette décision a suscité un vif émoi auprès des proches et de la famille de la victime, mais également au-delà, auprès de nombreux citoyens considérant, à juste titre, qu’il est ubuesque de remettre en liberté un individu condamné en première instance pour des faits aussi graves.

Au-delà de la justification procédurale de cette remise en liberté, et quelles que soient les libertés fondamentales derrière lesquelles s’appuie l’avocat du meurtrier pour justifier le bien-fondé de cette mesure, il est scandaleux de considérer qu’un homme ayant abattu un policier de sang-froid puisse retrouver sa liberté d’aller et de venir dans un délai aussi court.

Derrière cette aberration judiciaire, il y a des hommes ou des femmes qui, par erreur ou négligence, ont permis cela. Ces magistrats ne sont pas responsables des actes ou de l’absence d’actes ayant abouti à cette situation. Il n’en rendront aucun compte, leur statut les protégeant de toute poursuite disciplinaire.

Il est plus que temps de responsabiliser les magistrats, dont l’incompétence inacceptable peut conduire une mère de famille à croiser le tueur de son enfant libéré en toute légalité, quatre ans après sa condamnation par une cour d’assises, en particulier lorsque cet enfant était un membre des forces de l’ordre.

Il y a eu le mur des cons. Il devrait y avoir le mur de la honte, où figureraient toutes ces personnes, plus compatissantes pour les auteurs des crimes que pour les victimes.

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