Doit-on changer le titre de « Pierre m’aimes-tu ? » en « François qui aimes-tu ? » ? (jeudi, 18 février 2016)

Publié par Guy Jovelin le 18 février 2016

 

Synode : toutes les voix de la subversion se réjouissent

C’est la question que l’on est en droit de se poser après la lecture du livre de l’abbé Daniel le Roux que La Porte Latine vient de mettre en ligne et, en même temps, de remettre à l’honneur.

Ce très beau et très fort texte, publié en juin 1988, a été postfacé par Mgr Marcel Lefebvre, le fondateur de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X. Il a été écrit suite au scandale provoqué par la réunion de « toutes les religions » à Assise le 27 octobre 1986(1). Le prélat, qui a pleuré de honte à l’occasion de cette rencontre interreligieuse, écrit notamment :

« La lecture de ces pages qui précèdent et présentent le vrai visage de Jean-Paul II sont terrifiantes et remplissent l’âme catholique et romaine d’épouvante et de tristesse.

Elle suscite aussi des problèmes graves à la foi du catholique fidèle, problèmes souvent insolubles et qui expliquent la perplexité et la confusion qui envahissent les esprits les plus solides et les chrétiens les plus convaincus.

Le Pape c’est la « Pierre » placée par Dieu à la base de Son Église, c’est celui dont la foi ne doit pas défaillir, qui confirme ses frères, qui paît les brebis et les agneaux, qui, assisté par l’Esprit-Saint, a dirigé l’Eglise pendant près de vingt siècles, conférant ainsi à la Papauté un crédit moral unique au monde.

Est-il concevable que depuis les années 1960 le Siège apostolique soit occupé par des Papes qui sont la cause de l’« autodestruction de l’Eglise » et y répandent « la fumée de Satan ». Évitant même de nous poser la question sur ce qu’ils sont, nous sommes bien obligés de nous poser des questions sur ce qu’ils font et de constater avec stupeur que ces Papes introduisent la Révolution de 89 dans l’Eglise(1) avec sa devise, sa charte, directement opposées aux principes fondamentaux de la foi catholique. »

Et chacun peut comprendre l’horreur qui a saisi « l’évêque de fer » lorsqu’on lit ce qui s’est passé ce funeste 26 octobre 1986 :

« Nous nous rappelons avec consternation les poulets décapités sur l’autel de Sainte-Claire selon des rituels tribaux, et le sanctuaire de l’église Saint-Pierre profané par une statue de Bouddha placée sur l’autel, au-dessus des reliques du martyr Vittorino… Nous nous rappelons les prêtres catholiques qui se sont prêtés à des rites d’initiation d’autres religions… » (2)

« Je peux en parler en témoin oculaire. J’ai vu de mes yeux des choses qui sont objectivement scandaleuses, comme la profanation des églises par des cultes païens : le dalaï-lama dansant devant le tabernacle qu’on avait surmonté d’un bouddha ; les Indiens d’Amérique invoquant les quatre vents, leurs frères, dans l’église Saint-Grégoire ; les sorciers animistes mis sur un pied d’égalité avec le vicaire du Christ ; l’occultation du crucifix ; la messe catholique seul rite exclu (…). Telle qu’elle s’est déroulée, la journée d’Assise a été un scandale public, une offense au premier Commandement… »

Loin de cesser, les scandales se sont tellement multipliés que Mgr Fellay a fait parvenir en 2004 à Rome, à l’occasion du 25ème anniversaire de l’élection de Jean-Paul II, un texte de 40 pages intitulé « De l’oecuménisme à l’apostasie silencieuse, 25 ans de pontificat » (4) dans lequel il reprend à son compte les inquiétudes, les interrogations, les manquements à la doctrine que son illustre prédécesseur avait déjà dénoncées.

Nous sommes en 2016. 30 ans après Assise, 12 ans après l’interpellation de Mgr Fellay à Rome et… rien n’a changé. Bien au contraire. Les choses empirent et même Benoît XVI a réitéré la cérémonie interreligieuse d’Assise en octobre 2011 et a continué ses visites dans les temples protestants, les synagogues et les mosquées.

Son successeur semble à tel point accélérer le mouvement en direction de toutes les fausses religions (5) qu’il apparait désormais comme le chef d’un syncrétisme religieux de fait à telle enseigne que la question suivante peut, en effet, lui être posée : « François qui aimes-tu? ».

Et Dominus flevit…(6)

Christian LASSALE

Source : http://www.medias-presse.info/

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