Aujourd’hui, on revient sur un problème récurrent en France : La volonté politique d’imposer par tous les moyens le « vivre ensemble ». J’entends d’ici les bien-pensants clamer haut et fort : « Vous allez vivre ensemble bordel de merde ! » !
Comme annoncée préalablement dans nos colonnes, la fermeture progressive du collège Raymond-Badiou, situé à la Reynerie, aura bien lieu dès la rentrée prochaine. Près de 150 élèves de 6ième seront répartis dans 5 collèges dits « favorisés » sur le Toulouse et Tournefeuille. Au total, entre 4 et 6 élèves par classe seront issus de cet établissement, c’est à dire un élève sur cinq !
Mais au fait, c’est quoi un établissement « favorisé » ? –
L’expression est très à la mode, mais ne signifie pas grand chose. Si l’on en suit le raisonnement de l’inspection académique, un établissement qui n’a pas de problème majeur est un établissement « favorisé », car c’est bien le seul critère commun se dégageant de ces collèges destinés à acceuillir ces naufragés de l’éducation nationale.
Nous, nous pensons plutôt qu’un établissement qui n’a pas de problème est un établissement normal où les élèves sont réellement des élèves, qui respectent leurs professeurs. Pourquoi est-ce qu’ils respectent leurs professeurs ? Car ils partagent avec eux un sens commun. Or ce sens fait défaut à des élèves dont les parents sont eux mêmes les casseurs de flics en 2005.
Qui imagine les professeurs de ces collèges enseigner quoi que ce soit à ces nouveaux élèves ? La plupart ont déjà tout tenté pour fuir les établissements où ils étaient affectés à leurs débuts, nous pouvons donc douter de leur détermination (et capacités psychologiques) à maîtriser des élèves souvent violents et indisciplinés !
Qui pense aux élèves de ces collèges « favorisés » devenus centres d’accueil qui devront affronter un comportement déshonorant ; qui seront confrontés à la violence des mots, des gestes et des incivilités ; qui subiront le vol de leurs derniers Iphone ?
En termes plus sociologiques, un double spectre influence le parcours scolaire de ces élèves issus de quartiers « difficiles » (quel euphémisme !) et font craindre les résultats de cette expérience : Le premier est l’hexis corporel se dégageant d’eux, frisant entre provocation et déni d’autorité. Le second est un éthos particulier, négation la plus absolue du ciment culturel liant les membres d’une société entre eux.
Il ne faut pas se mentir, les enfants qui arrivent dans un collège avec un tel bagage sont pour la plupart perdus. Nous avons la conviction qu’imposer la mixité ne favorisera certainement pas le vivre-ensemble, mais pourrait au contraire favoriser les situations conflictuelles. Ne nous mentons pas : On ne fera pas d’un âne un cheval de course. Les millions dépensés dans cette lubies seraient mieux employés dans les collèges de campagne, sous-équipés et réellement sous-valorisés. Alors, à quand la réaction ?
Louis Potens
Source : infos-toulouse