Un trafic international d'armes démantelé (mercredi, 15 novembre 2017)

Publié par Guy Jovelin le 15 novembre 2017

Des armes ont été saisies./ Photo DDM, archives, T. Bordas

Des armes ont été saisies./ Photo DDM, archives, T. Bordas

Une opération coup de poing a été menée, en fin de semaine dernière, dans le milieu des trafiquants d'armes toulousains, par les gendarmes de la section de recherches mais aussi des policiers allemands et autrichiens.

 
Une collaboration européenne qui porte ses fruits. La section de recherches de Toulouse, avec les polices allemande et autrichienne, sous l'égide d'Europol, vient de réaliser un vaste coup de filet dans le milieu des trafiquants d'armes, ceux qui, notamment, alimentent les cités toulousaines situées en zones de sécurité prioritaires.

Vendredi, des interpellations ont été menées simultanément dans ces trois pays sur la base d'une enquête lancée il y a plusieurs mois maintenant par les militaires d'Occitanie. Sept personnes ont ainsi été arrêtées et placées en garde à vue par les gendarmes toulousains sur commission rogatoire de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Bordeaux. Le trafic portait notamment sur des armes de poing de type Glock qui s'arrachent comme des petits pains, moyennant de rondelettes sommes d'argent, environ 2 000 €, dans le milieu du banditisme.

Des membres de la communauté turque, basés en Haute-Garonne, en lien avec d'autres personnes en Allemagne et en Autriche, veillaient, selon l'enquête, à acheminer des armes vers Toulouse. Les sept personnes interpellées dans le département, seraient impliquées à des degrés divers dans ce trafic soit en tant qu'achemineurs, acheteurs ou intermédiaires entre les différents protagonistes.

À l'issue de leurs gardes à vue, quatre suspects ont été présentés ce mardi à un juge en vue de leur mise en examen pour trafic d'armes et de produits stupéfiants. Deux d'entre eux sont défendus par Mes Alexandre Parra-Bruguière et Apollinaire Legros-Gimbert. «Ils contestent l'ensemble des faits», insistent leurs avocats. Même posture pour la tête de réseau présumée défendue par Me Ravyn Issa.

Les armes étaient le plus souvent destinées à alimenter les acteurs des petits trafics de stupéfiants dans le milieu toulousain. Lors des perquisitions de la cocaïne a également été retrouvée.

Avant cette opération, plusieurs dizaines d'armes devaient être refourguées depuis l'Autriche. Cette grosse affaire de police judiciaire menée par les gendarmes est le résultat d'un important travail d'enquête sur environ deux ans en amont constitué notamment de filatures et d'écoutes.

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