À Djamila Boutoutaou,
Petite vipère, sous ton voile réglementaire cousu d’insignifiante lâcheté, tu réclames pitié, et tu veux rentrer en France. Cela parce que les gens que tu as contribué à transformer en esclaves soumis au pouvoir le plus cruel de notre temps, ces gens-là t’ont condamnée à la solitude et à l’ennui pour le restant de tes jours.
Mise devant ta part de responsabilité des crimes commis au nom de ton Dieu, tenant entre tes doigts le chapelet qui t’attache à son Ordre, tu implores, soudain en pleurs, la compassion d’un pays que tu as fui pour celui des misères et des souffrances les plus terrifiantes de ce siècle à peine commencé.
Aucun remords. Et surtout, fille sans âme ni conscience, vilain robot sorti du moule pour une mission de mort absolue, aucune pitié.
As-tu participé, toi-même, aux bastonnades sur les femmes dont un simple bout de peau paraissait au bas d’une burqa ? As-tu fait partie, Djamila Boutoutaou, de ces commandos féminins de la vertu chargés de finir le travail d’anéantissement commencé par leurs émules machistes et formatées, dans les rues de nos banlieues françaises ?
As-tu vu ces homosexuels que l’on balançait du haut des immeubles, et qui tombaient en hurlant aux pieds d’une foule qui, sans doute pour exorciser sa propre terreur de vivre, lapidait leur cadavre ?
As-tu eu pitié, Djamila Boutoutaou, de leurs soeurs Yazidis, Chrétiennes, Kurdes, Irakiennes, syriennes, enlevées dans la plus pure tradition de l’Islam, rassemblées au marché, exhibées aux intermédiaires des acheteurs ou aux acheteurs eux-mêmes, et vendues : 10 dollars la femme mûre, 50, la jeune mariée, 100 la vierge pubère, 150 si elle avait les yeux bleus ? As-tu eu pitié de celles qui se sont suicidées pour échapper à cela ? Et de celles qu’une balle dans la tête a délivrées de leur martyre ? N’as tu même pas eu envie de vomir lorsque tu as appris que ces choses-là se faisaient dans l’enfer nommé État Islamique ? As-tu réalisé, à ce moment là, que dans le mot islamique, il y a le mot islam ? As-tu réalisé cela, Djamila Boutoutaou ?
As-tu eu une pensée pour les milliers et les milliers de prisonniers, militaires et civils, massacrés au mépris de toutes les lois de la guerre, brûlés vifs, noyés dans des cages, jetés vivants dans des fosses communes, écrasés sous des chenilles de chars, traînés derrière des voitures, livrés aux chiens, pour ce qui constitue la plus parfaite reviviscence des jeux du cirque de l’Antiquité ?
T’es-tu demandé, enfin, Djamila Boutoutaou, parce qu’il faut qu’à toute douleur humaine, il y ait un paroxysme, quelque chose d’indépassable, ce qu’ont pu ressentir des gosses de sept ou huit ans alignés, eux aussi les mains liées dans le dos, et recevant les rafales de kalachnikov qui les envoyèrent saluer Mohamed de la part du Calife ?
Et tu demandes pitié ? Comme si d’ores et déjà, tu te plaçais au-dessus de tout cela ? Comme s’il devenait normal, soudain, qu’une fois achevé le rêve que tu fis du monde idéal d’Allah, ton réveil un peu brutal soit rassuré par le câlin de ton pays natal, par la maternelle compassion d’un Lasfar, d’un Ramadan ou d’un Dupont-Moretti plaidant pour toi devant une Cour ? Par son devoir envers toi, en quelque sorte ?
Son devoir !
Crève, Djamila Boutoutaou. J’ignorais sincèrement la haine jusqu’au jour où je t’ai rencontrée. C’est un sale sentiment, dont je vais vite me débarrasser. Crève au fond de ton trou, à Bagdad ou mieux, à Mossoul. Là, tu verras venir vers toi, jour après jour, nuit après nuit, la cohorte ensanglantée à laquelle tu as assisté, active ou complice quelle importance, à l’agonie puis à la mort. Ils seront tous là, yeux crevés, thorax ouverts, tripes à l’air, gamines violées au ventre en bouillie, morts-vivants pissant rouge par mille trous dans leur peau.
Victimes de ton insupportable bêtise.
Fais-t’en des colliers. Et crève, ainsi parée à ton tour pour aller en enfer.
Jean Sobieski
Source : ripostelaique