Macron croit-il avoir éteint l’incendie qui menace son château de perlimpinpin ? Il semblerait que ses deux prestations télévisuelles où il n’a cessé de s’auto-encenser aient suffi à lui regonfler un ego surdimensionné. Cette semaine est donc placée sous le signe d’une de ses marottes : l’Union européenne. Invité à prendre la parole devant les parlementaires européens mardi, Macron a ressorti les funestes refrains : l’Europe protège et doit être ouverte à tous les vents et donc à tous les migrants.
L’Europe bruxelloise jusqu’à la lie
Dans le viseur du président, les « démocraties illibérales » ont été vilipendées. Le concept porté par le président hongrois Viktor Orban est la hantise absolue du libéral Macron. Il faut tuer dans l’œuf les espoirs de millions d’Européens et de Français alors on fait mine de s’intéresser au peuple en faisant jaillir l’idée de « consultations citoyennes ». On aurait pu penser qu’une fois lancée à la volée, l’idée retomberait comme un soufflé, mais non. Macron a de la suite dans les idées et lors de son déplacement dans les Vosges ce mercredi, il a mené une première « consultation citoyenne » sur le thème de l’Europe.
C’est à Epinal précisément que cette première a eu lieu. Les Français vont avoir droit à toutes une séries de représentations théâtrales puisque ces fameuses consultations auront lieu jusqu’au mois d’octobre. De quoi bien préparer les esprits avant la campagne officielle des européennes… Et comme d’habitude, les risques pris par le fondateur d’En Marche sont aussi limités que calculés. Trois cent personnes avaient pris place pour écouter sagement le président dérouler son discours. Des Français conquis par Macron et qui étaient là en tant que fans et non pas comme des citoyens concernés par la question européenne.
L’échange était si grotesque que les journaux ont dû le souligner. A quoi sert de bassiner les Français avec des « consultations citoyennes » si c’est pour marcher sur le résultat des referendums (que les politiques se gardent désormais de manier) ? La question est finalement venue (via Internet) et Macron qui l’attendait certainement – était-ce encore une fois préparé ? – a répondu avec gourmandise : « Je comprends le malaise. Certains voulaient l’Europe mais pas celle-là. Avec ces consultations, on rentre dans le détail et on chasse les fausses idées. La responsabilité de la trahison démocratique revient à la France, pas à l’Europe ». Il y a donc eu trahison selon les propres mots du président, mais il serait dommageable de revenir dessus. L’Europe est si belle quand elle se moque éperdument de l’avis et des aspirations des peuples !
Les élections européennes seront un test important pour la macronie. Une victoire écrasante des candidats pro-Bruxelles serait perçue comme un blanc-seing pour saigner la France plus rapidement encore. Les patriotes de tous les pays devront se rendre aux urnes pour donner à l’Union européenne un Parlement qui ne leur fasse pas honte et qui ne travaille pas à leur élimination. Les Européens ont déjà fort à faire avec la Commission, se délester d’un Parlement aux ordres de l’ultra-libéralisme ne serait pas de trop !
Source : 24heuresactu