Inondations de l'Aude : mensonges, incurie et cupidité. (lundi, 22 octobre 2018)

Publié par Guy Jovelin le 22 octobre 2018

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14 morts et des milliers de foyers touchés, ravagés, parfois détruits.
Les inondations survenues dans l'Aude la semaine dernière au cours d'un épisode « méditerranéen » particulièrement rude, ont été l’occasion pour les chaînes infos de surréagir comme à leur habitude, pour les pouvoirs publics et locaux de se promouvoir en se vautrant dans une coopération de façade, pour les spécialistes autoproclamés de parader, et pour les sectateurs du réchauffement climatique de vendre leurs mensonges.
On se souvient que l'Aude et l’Hérault avaient déjà été durement frappées en novembre 1999 avec 35 morts noyés dont 26 pour le seul département de l'Aude. Un rapport de l’inspection générale de l'environnement indiquait alors que « ces pluies diluviennes constituent un événement fréquent en automne ». On se souvient aussi des 29 morts de la Faute-sur-Mer en 2010 après le passage de la tempête Xinthia. On se souvient des mises en garde, des « plus jamais ça ! » et des inévitables bonnes résolutions en matière de prévention, d'alerte, de contrôle accru des autorisations de construction, de zonage des terrains inondables, de remembrement, de bétonnage, de retour aux espaces naturels de rétention des eaux afin de maîtriser les ruissellements, et d’aménagement du territoire. Est-il besoin de préciser que rien de tout cela ne connut le moindre début de commencement de concrétisation. On en voit le résultat.
La réalité est que la nature est dangereuse. Que le monde est dangereux. Que la vie est dangereuse. Des catastrophes accidentelles, sismiques ou climatiques, il y en a eu depuis toujours. Si le devoir d'un État n’est pas de les nier, il n'est pas non plus de détourner les regards des vrais responsables, non pas des catastrophes elles-mêmes, mais de leurs effets. Le devoir d'un État est de tenter de prévoir la tourmente pour essayer d’en éviter ou d'en atténuer les conséquences.
Les 14 morts de l'Aude ne relèvent en rien du réchauffement climatique. Elles sont, pour partie le fruit du hasard ou de la destinée qui font que la foudre tombe où elle veut, mais pour grande partie de l'incurie des pouvoirs publics et de l’avidité des promoteurs avec la complicité de certains élus.
Ce qui a tué ces pauvres gens, c'est la faiblesse d’un État décomposé, la corruption des pratiques urbanistes et la cupidité.
 
En un mot : le Système.
 
Jean-François Touzé - Délégué national du Parti de la France aux études et argumentaire

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