Mehdi Nemmouche, un Français comme vous et moi ? (par Gabriel Robin) (mardi, 03 juin 2014)

 

Publié par Thomas Joly

Mehdi Nemmouche, Français âgé de 29 ans, est soupçonné d’avoir tué quatre personnes au Musée juif de la ville de Bruxelles. L’individu se serait rendu en Syrie en 2013, probablement pour participer au djihad. Plusieurs contributeurs de Boulevard Voltaire, dont moi-même, avaient souligné le danger mortel que représentaient ces jeunes radicalisés partis s’aguerrir en Syrie. Il n’a pas fallu attendre bien longtemps pour qu’un de ces psychopathes ne passe à l’action meurtrière.

Notre gouvernement, ridicule comme bien souvent, a pris les devants du problème par l’intermédiaire de son ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Dans un tweet du 26 mai 2014 devenu rapidement célèbre, celui-ci tend une main vers ces jeunes égarés : « Aux jeunes qui partent en Syrie, je veux dire qu’il y a 1.000 combats à mener dans la République, pour la France ». Ce discours transcendant aurait certainement convaincu messieurs Merah et consorts de renoncer à leurs sombres projets. Surtout que, désormais, le gouvernement a mis en place un Numéro Vert anti-djihad à la disposition des apprentis terroristes.

De qui se moque-t-on ?

Les djihadistes n’ont que faire de la « République » socialiste, ni même de la France ! Ils ne se sentent pas français, ils haïssent notre pays et sa culture et se fichent éperdument des bonnes intentions universalistes de Christiane, Najat et Bernard.

D’ailleurs, les commentaires sur le susnommé Nemmouche dans les médias étaient, comme bien souvent, empreints d’euphémismes. Le suspect est présenté comme un Français, « originaire » de Roubaix. Son ancienne avocate, Maître Soulifa Badaoui, s’est d’ailleurs complaisamment étalée à la télévision, elle parle d’un jeune homme « intelligent et vif d’esprit, respectueux des règles et respectueux des autres, de son avocat et des juges ». L’expert psychiatre qui l’avait auditionné dans le cadre d’une affaire de droit commun classique estimait même qu’il était d’« un niveau intellectuel légèrement supérieur à la moyenne ». Bientôt, on nous expliquera que c’est la faute de la société, de ces méchants Français qui ne lui ont pas donné sa chance. L’islam n’a rien à voir là-dedans, pas plus que la faillite totale de l’intégration des populations étrangères…

Cette culture de l’excuse n’a que trop duré, nous en avons assez. Aucun Français n’est responsable des meurtriers fanatisés, la France non plus. Et il est temps d’affirmer que l’identité légale n’a rien à voir avec l’identité réelle et vécue. Mehdi Nemmouche n’a de français que sa carte d’identité, rien de plus.

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