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lundi, 18 février 2019

«Nous n’avons en aucune façon gagné la guerre» en Syrie, selon un colonel de l’armée française

Publié par Guy Jovelin le 18 février 2019

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Article publié le 17.02.2019

«Nous n’avons en aucune façon gagné la guerre.» C'est par ces mots cinglants que le colonel François-Régis Legrier a conclu un article publié dans la rubrique «opinion» de la Revue Défense Nationale de février au sujet des ultimes combats contre l’organisation Etat islamique en Syrie. Des paroles qui visiblement passent mal dans la hiérarchie militaire, et irritent jusqu'au cabinet de la ministre des armées, Florence Parly.

Cet officier supérieur français, chef de corps du 68e régiment d’artillerie d’Afrique, a été récemment engagé durant six mois au service de la coalition internationale contre Daesh dirigée par les Etats-Unis. Il vient en outre de finir sa mission de commandant de la Task Force Wagram, le bataillon qui actionne depuis l’Irak les canons Caesar contre les derniers bastions de l’EI. Alors qu'il n'avait pas fini son mandat, il a rédigé son article «La bataille d’Hajin : victoire tactique, défaite stratégique ?»

Selon Le Monde, la hiérarchie militaire, ulcérée par la publication de cet article, reproche au colonel de ne pas lui avoir soumis son projet et de s’être exprimé sans attendre son retour en France et avant même de rédiger le traditionnel «compte rendu de fin de mission», confidentiel. Le colonel Legrier devrait être sanctionné, apprend-on vendredi 15 février auprès de l’état-major.

Nous avons donné à la population une détestable image de ce que peut être une libération à l’occidentale

Le rédacteur en chef de la Revue Défense Nationale, le général Jérôme Pellistrandi, a retiré le texte polémique du site internet de la publication, reconnaissant «avoir manqué de discernement».

Dans son texte, le colonel dénonce le coût exorbitant et les nombreuses destructions qu'a entraînées, entre septembre 2018 et janvier 2019, la bataille de Hajin, petite cité située aux confins de l’Irak et de la Syrie, notamment d’hôpitaux, de routes, de ponts, de mosquées ou d’habitations, une approche que les Américains assument «sans complexe», selon lui. «Nous avons donné à la population une détestable image de ce que peut être une libération à l’occidentale, laissant derrière nous les germes d’une résurgence prochaine d’un nouvel adversaire», prévient ce haut gradé de l'armée française.

Le militaire estime également que «les Occidentaux, en refusant d’engager des troupes au sol, ont limité les risques et notamment celui d’avoir à s’expliquer devant l’opinion». Mais, ajoute-t-il, ce refus interroge : «Pourquoi entretenir une armée que l’on n’ose pas engager ?»

Selon lui, le fait d’avoir utilisé des «proxys», les Forces démocratiques syriennes (FDS) auxquelles les Etats-Unis ont sous-traité le combat, a conduit la coalition à renoncer à sa liberté d’action et à perdre la maîtrise du tempo stratégique. «Prise en étau entre la décision de Donald Trump de se retirer du Nord-Est syrien et le bon vouloir des FDS, elle [la coalition] n’a pas trouvé de meilleure solution que d’intensifier les bombardements pour en finir au plus vite.»

En conclusion, il explique que la performance technologique des armes occidentales ne suffit pas à gagner : «Une bataille ne se résume pas à détruire des cibles comme au champ de foire.»

 

 

Extrait de: Source et auteur via lesobservateurs

jeudi, 14 février 2019

Faut-il pleurer sur le sort des femmes jihadistes ?

Publié par Guy Jovelin le 14 février 2019

 

Ces femmes djihado-terroristes qui cherchent à faire pleurer sur leur sort doivent assumer les conséquences de leurs actes.

En faisant le choix de l’Etat islamique, elles savaient parfaitement ce qu’elles faisaient. Il ne peut y avoir une justice à géométrie variable alors qu’elles ont joué un rôle actif dans les exactions commises par leurs mâles en Syrie et en Irak. Ont-elles eu une once de pitié aux enfants et aux femmes chrétiennes et yazidies ? 

Leur seule présence dans ces pays est en soi la preuve formelle de leur pleine adhésion à l’idéologie qui anime et arme les mains des djihadistes. Une idéologie mortifère, génocidaire, sanguinaire et purificatrice des non-musulmans dans la région. Elles n’ont pas rejoint les rangs de l’Etat islamique contraintes et forcées, elles l’ont fait en toute connaissance. Convaincues par l’utopie du Califat islamique et tout aussi mues du même idéal barbare et inhumain que leurs sbires masculins. 

Elles ont servi de leur plein gré de dames de confort, sous couvert du djihad du nikah, un concept wahhabite, aux escadrons de la mort de l’Etat islamique issus de plus de 70 pays dans le monde, recrutés et formés par le sinistre Triumvirat wahhabo-islamiste, la Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar, fer de lance de l’Administration américaine au temps d’Obama. Elles n’étaient pas dans cette région du monde en mission humanitaire, elles voulaient être la matrice humaine du nouvel Etat islamique, en lui procurant ses premiers sujets. Leurs enfants nés de leurs liaisons multiples ne sont pas nés français, belges, tunisiens, ou autres, ils sont daéchiens et les futurs soldats d’Allah, des machines de mort.

Elles ne doivent bénéficier d’aucune circonstance atténuante, elles croyaient en la réussite du projet apocalyptique pour l’humanité de l’Etat islamique, un monstre qui s’est retourné contre ces créateurs saoudiens, turcs et qataris.

Les faire revenir pour les juger en France est une insulte grave aux victimes chrétiennes et yazidies et une absolution de leurs crimes et complicité de crimes contre l’humanité. 

Elles ont été un véhicule important dans la propagation de la terreur en Syrie et en Irak.

Autant les amnistier plutôt que des les mettre derrière les barreaux soi-disant pour mieux les surveiller.

On peut tout enfermer sauf l’idéologie qui les nourrit.

© Salem Ben Ammar pour Dreuz.info.

mardi, 29 janvier 2019

Près de 130 jihadistes “français” vont revenir

Publié par Guy Jovelin le 29 janvier 2019

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Près de 130 jihadistes “français” vont revenir

Près de 130 jihadistes français, détenus dans des camps en Syrie sous la surveillance des Kurdes, vont être rapatriés dans les prochaines semaines en France. Christophe Castaner a annoncé :

“Tous ceux qui rentreront en France seront judiciarisés et confiés aux juges. Lorsque le juge estimera qu’il faudra les mettre en prison – et ce sera l’essentiel des cas – ils seront mis en prison”.
“Certains sont déjà revenus et sont incarcérés, nous les connaissons. Ceux qui reviendront seront écroués.”

Que signifie “l’essentiel des cas” ? Pas tous ? Il y a des djihadistes qui seront donc laissés en liberté ?

Chaque cas sera examiné et jugé individuellement. A leur arrivée en France, les hommes qui ne font pas l’objet d’un mandat d’arrêt international seront entendus par la police. Ceux qui sont déjà recherchés, seront directement déférés devant le juge. Ils seront ensuite mis en examen et placés en détention provisoire en attendant leur procès.

A ce jour, plus de 500 personnes sont incarcérée en France soit dans le cadre d’une détention provisoire, soit dans le cadre d’une condamnation. Ils sont suivis par des surveillants et des équipes disciplinaires, composée de psychologues, d’éducateurs, d’imams et des conseillers pénitentiaires d’insertion qui travaillent au désengagement de la violence. Rien que ça.

 

Source : lesalonbeige

lundi, 25 juin 2018

Syrie: selon Assad, Daesh et al-Nosra reviendront avec l’aide des Occidentaux pour former un califat

Publié par Guy Jovelin le 25 juin 2018

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Dans une interview accordée à la chaîne russe NTV et diffusée le 24 juin, le président syrien Bachar el-Assad a estimé qu'il fallait craindre de voir renaître les groupes terroristes Daesh et al-Nosra. Selon Bachar el-Assad, ils n'auraient pas abandonné l'idée de créer un califat en vertu du soutien dont ils disposeraient de la part des pays Occidentaux.

«C'est une menace religieuse avec un soutien politique. Cela n'arrive pas de façon spontanée. Ils reviendront parce que les forces occidentales les utilisent encore et encore mais sous différents noms», a déclaré le président syrien.

Bachar el-Assad a poursuivi son raisonnement en dressant une comparaison avec les Moudjahidines qui ont combattu contre l'armée soviétique en Afghanistan et qui étaient qualifiés par le président américain de l'époque, Ronald Reagan, non pas de terroristes, mais de «combattants de la liberté».

«Maintenant, on les appelle des terroristes. Mais peut-être que dans 10 ans, ils seront utilisés ailleurs, sous un autre nom. C'est seulement du "rebranding", c'est un outil des Occidentaux», a soutenu Bachar el-Assad.

Et quand l'impact des terroristes n'est pas suffisant sur le terrain et qu'il sont repoussés militairement, les Occidentaux mettent en place des «histoires à dormir debout» sur de prétendues attaques chimiques, selon Bachar el-Assad. «Ces histoires sont utilisées lorsque leurs forces – les terroristes sous leur contrôle – sont vaincues dans une partie de la Syrie», a expliqué le président syrien.

«Ces histoires impliquant des armes chimiques sont un prétexte pour une intervention militaire directe et des attaques contre l'armée syrienne», a-t-il ajouté, rappelant que Damas avait détruit ses stocks d'armes chimiques en 2013.

Lire aussi : Syrie : Moscou dénonce l'enquête de l'OIAC et expose le matériel récupéré aux rebelles à Douma

 

Extrait de: Source et auteur

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mercredi, 02 mai 2018

Livraisons de S300 russes à Damas ou la subtile diplomatie de Poutine

Publié par Guy Jovelin le 02 mai 2018

 

Au premier abord cette nouvelle est logique : face à la dernière agression américano-franco-anglaise contre la Syrie, le Kremlin décide de renforcer la défense aérienne de son allié afin de décourager toute nouvelle tentation belliqueuse.

La défense anti-aérienne de la Syrie n’est certes pas catastrophique comme l’a prouvé la destruction en vol de plus de 70 des missiles américains lancés vers Damas et Homs. De plus, chacun a encore en mémoire la destruction d’un F16 israélien en février dernier à la suite d’un énième raid en Syrie de l’aviation de l’Etat hébreu. C’était la première fois depuis trente ans qu’Israël perdait un avion.

Depuis, celle-ci ne s’y est d’ailleurs plus risquée et la dernière attaque contre une base syrienne s’est faite depuis le Liban, l’aviation israélienne se gardant bien de s’aventurer à nouveau dans le ciel syrien. On notera à ce propos que ces violations répétées de l’espace aérien de ses voisins par Israël n’émeuvent pas beaucoup les pays occidentaux : il semble aujourd’hui acquis qu’Israël se situe au-dessus du droit international…

La livraison de ces S300 est en fait une vieille histoire. Voilà plusieurs années que Damas les espère et qu’Israël les redoute. C’est d’ailleurs à la demande de l’Etat hébreu que Poutine a accepté à plusieurs reprises d’en différer la livraison. La diplomatie de Poutine est très différente de celle du monde occidental qui ferait bien parfois de s’en inspirer : pas de leçons de morale et les dirigeants ne sont pas classés en bons et en méchants ; il y a des alliés que l’on ne lâche pas, mais on parle avec tout le monde, même à ceux qui attaquent son allié. Nous sommes loin des postures idéologiques des Américains et des Européens.

Mais aujourd’hui la donne a changé et cette annonce est une réponse envoyée à la coalition. Que les Occidentaux continuent à prendre pour argent comptant toute provocation d’attaque chimique en Syrie doit engendrer une parade. Il serait d’ailleurs intéressant de savoir qui finance ces fameux casques blancs, toujours présents dans les grands moments de manipulation et parfaitement relayés par les medias occidentaux.

Cela étant, ce n’est pas Poutine lui-même qui annoncé cette livraison, ce qui signifie qu’un différé est encore envisageable.

Un autre élément important est à noter : les bases russes de Tartous et Hmeimim sont dotées de missiles S400, extrêmement performants. Il n’a jamais été question que les bases syriennes en soient dotées : les Israéliens en feraient un casus belli et donc les Américains aussi. Avec les S300, nous sommes à la lisière.

Poutine sait jouer aux échecs mais ne veut mettre personne mat, hormis les islamistes bien sûr.

C’est grâce à cette subtile diplomatie qu’il est aujourd’hui le seul chef d’Etat qui peut parler avec tous les acteurs du dossier syrien.

 

Source : lafautearousseau