Marine Le Pen est une petite cachotière ; elle nous lit en secret à Perpignan, à Montretout, à l’arrière de son bolide, sous serre horticole, ou dans sa chambre à coucher en compagnie de son Louis Aliot d’ascendance sépharade. Elle lit RIVAROL, elle n’en rate pas une ligne, parce qu’elle ne néglige aucune source argumentaire : non seulement elle veut apparaître comme la princesse du logos à l’instar de son pire ami Alain Soral qui travaille indirectement pour elle avec son association antiraciste Egalité et Réconciliation, mais elle veut surtout anticiper, avec une touchante abnégation, les attaques du gros média prêt à enclencher la phase 2 de l’opération Marine. Elle lit RIVAROL, elle nous lit, c’est son plus grand secret. Sa raideur soudaine face aux journalistes du Système découle en tout cas d’une croyance toute nouvelle qui pourrait bel et bien devenir réalité, comme nous le prévoyons depuis des années. A quoi rime en effet cette blitzkrieg contre le microcosme journalistique qui l’a, hier pourtant, fait naître ? Avec ce message laissant dégager une grande fébrilité dans le camp de Marine Le Pen : Ne venez pas nous chercher des noises, des poux dans la tête ou des morpions ailleurs ! La vie privée des cadres et militants frontistes n’intéresse pas la presse, dégagez ! Ne jouez pas au plus malin avec nous, ou vous en subirez les conséquences ! Œil pour Œil, dent pour dent, comme dirait Jean-Richard Sulzer. Chaque journaliste traitant de la thématique frontiste, mariniste et marinière, sera ausculté à la loupe selon un article du Figaro qui relaie les propos très violents (à propos des journaleux) du chef de cabinet de Marine Le Pen, Philippe Martel (qui n’est autre qu’un ancien collaborateur d’Alain Juppé, ce qui en dit long sur les fanfaronnades du bonhomme). Oublié Christophe Forcari de Libération qui évoquait constamment dans ses papiers la fille de JMLP au milieu des années 2000. La dédiabolisation de Marine par ci, la dédiabolisation de Marine par là, les restaurants et les coups avec icelle, les rencontres très professionnelles avec l’homme à la face de nain Bruno Bilde, tous ces vomis conjugués des mignons et des tâcherons contre la vieille extrême-droite homophobe au profit de la nouvelle génération, ouverte, plus encline à courber l’échine rapidement devant tout ce qui brille. Nous comprenons bien que, dans un premier temps, le Système avait tout intérêt à promouvoir les médiocres du parti lepéniste et les individus équivoques, les mous, les professionnels sans valeur, les libéraux, les sodomites liés dans une macédoine répugnante à une communauté pour qui la race et la nation n’ont pas plus d’importance qu’un préservatif usagé. Le Système a définitivement neutralisé le FN lorsqu’il a décidé d’épurer carrément ses membres par le biais de la Le Pen, de son nième compagnon Aliot, de Jean-Richard Sulzer, l’Israélite crépu du mouvement, de Briois, du bègue Bilde, puis de Philippot, l’homme à la vie privée si privée et ancien élève particulier de Paul-Marie Coûteaux. Le Système n’avait qu’à mettre en avant, incessamment, dans ses télés, dans ses radios, dans ses journaux, dans ses magazines, sur ses sites Internet, la nouvelle patronne de l’extrême-droite française pour la couronner de fait, et cela sans escompter sur la moindre contribution de son harem de mignons et de gitons. Séquelle que l’Engeance exposa dans ses media après seulement la consécration de la benjamine des filles Le Pen. Comme si cette tribu devait contribuer par son existence même à la légitimation d’une certaine évolution sociétale. En quelques années, l’oligarchie est donc parvenue à diluer la doctrine nationaliste, à stariser celle qui en est la première responsable, à asseoir une nouvelle représentation de nationaux sans feu mais à l’esprit comptable, à valider l’immigration installée et l’avortement industriel derrière un programme patriotique minimaliste. Jérôme Bourbon l’écrivait la semaine dernière : « Disons-le franchement, si c’est pour maintenir l’enseignement de la Shoah à l’école, conserver les lois Pleven et Gayssot, l’avortement libre, le PACS et le mariage homosexuel, garder en France les millions d’immigrés qui occupent le pays, se soumettre aux desiderata du CRIF, conduire une politique résolument laïciste, maintenir un niveau insupportable de prélèvements obligatoires, ne pas réduire fortement la violence et le chômage, cela ne présente aucun intérêt. » Nous nous rendons également compte que l’évolution du discours tend chaque jour davantage vers cette normalisation systémique intégrale. Le seul talent des commissaires politiques du FN était de « laisser faire », ou de dédramatiser au sein du parti le démantèlement idéologique de sa ligne programmatique.
Cependant la comédie démocratique ne peut nourrir qu’un nombre limité d’acteurs professionnels. Il n’est donc pas sûr que les protagonistes des partis institutionnalisés acceptent sans combattre la venue de ces nouveaux fonctionnaires de notre indigénat. Et, malgré tout, la prise du pouvoir par Marine et ses gugusses nous apparaît bien improbable, et ce n’est pas ces 25% des votants aux dernières Européennes qui nous feront changer d’avis. Car, voilà, l’étape du Scandale ne fait que commencer.
Le désenchantement charismatique par le scandale
Nous l’avons maintes fois répété. Un « outsider » politique n’a pas fait le plus dur dans sa tentative d’accès au pouvoir tant qu’il n’a pas franchi victorieux la phase de scandales que lui concoctent ses opposants. A plusieurs reprises, nous avons en effet évoqué dans RIVAROL ce que nous appelons à propos l’expérience boulangiste, moment historique pendant lequel les forces républicaines ont atomisé l’image du général Boulanger qui avait profité jusque là d’une popularité formidable. C’est alors la première fois, en cette fin du dix-neuvième siècle, que l’oligarchie sous masque démocratique utilisait le scandale pour abattre un concurrent gênant. L’opération « Marine Le Pen » va-t-elle connaître prochainement sa phase 2, celle où le media écorchera jusqu’au sang l’image de l’héritière de la famille bretonne ? La une de Closer du 30 mai dernier évoquant un couple Le Pen-Aliot qui battrait de l’aile ( ?) et la réaction fulgurante des intéressés pratiquant (ce qu’on appelle) un selfie d’un flasque baiser pratiqué entre deux tas de terreau dans une serre horticole et balancé impudiquement sur le réseau social Twitter afin de couper court à l’indicible rumeur témoignent peut-être de l’avènement de l’étape numéro 2. Les journalistes affirment voir là l’indice d’une inévitable « pipolisation » de Marine Le Pen qui fait désormais partie de la famille politicienne française. Cette dernière sait bien, parce qu’elle nous a lu, que cet argument n’est que le prétexte à son étrillage médiatique qui vient. Elle est en alerte et prête à bondir sur tous les journalistes qui tenteraient de salir son image de femme rebelle et virile. Nous savons le gros media ingrat envers ses chouchous d’hier et d’aujourd’hui. Surtout lorsque leurs petites vedettes sont des acteurs du microcosme politique. Valorisées, glorifiées un temps au nom d’une stratégie hermétique pour le commun des mortels, les petites stars seront ensuite vilipendées dans le respect de l’agenda de cette même stratégie. Mais cette sale histoire de couple qui sentirait le gaz constitue-t-elle vraiment l’amorce de la déflagration tant redoutée par Marine Le Pen ? Nous en sommes encore, de notre côté, au stade des conjectures tant le Système manie l’art de la diversion avec maestria.
Les experts la veulent enlisée
Elles sont pour le moins éloquentes ces multiples déclarations bienveillantes à l’égard du nouveau fn émises par des antinationalistes notoires. A l’instar du politologue spécialiste de l’Islam, Olivier Roy, qui se félicite de l’évolution doctrinale de la PME lepéniste qui s’inspirerait d’une sorte de nouvelle droite. « Elle cesse notamment d’être conservatrice sur les questions de famille et de sexualité. Le Front national compte aujourd’hui plus de partisans du mariage homosexuel parmi ses électeurs que l’UMP, si l’on en croit les derniers sondages », répond pour Le Monde (30 mai) Olivier Roy à Nicolas Truong. Plus loin, cet expert en Mahométans et en immigration bienheureuse utilise un discours d’une incroyable ironie avant de conclure avec une pointe de mauvaise foi lorsqu’il évoque la nouvelle situation politique des banlieues. « Le passage à droite de la Seine-Saint-Denis et du quartier nord de Marseille est fascinant (sic). Il y a deux explications, osent notre cosmopolite de l’intérieur : ou ce sont les jeunes Blancs qui votent à droite, ce qui suppose qu’ils sont majoritaires dans les quartiers et qu’ils ne les ont pas quittés, ou bien ce sont des secondes générations d’immigrés qui votent Front national, ce qui prouverait que l’intégration fonctionne. » De qui se moque-t-il ce xénophile ? Il serait bien évidemment idiot de croire l’une ou l’autre des causes avancées par l’universitaire immigrationniste ! Pourquoi des jeunes maghrébins votent-ils en nombre pour Le Pen ? En premier lieu parce que le FN présente de plus en plus d’allogènes comme candidats frontistes pendant les élections (c’est le cas en Région parisienne), et les cousins votent pour les cousins. Mais la raison principale réside dans le fait que les beurs et enfants de beurs et beurettes se fichent comme de leur première boulette de shit des patriotes en carton pâte représentés par une famille de professionnels des projecteurs. Le vote FN d’origine maghrébine et black constitue en réalité une « grosse quenelle » adressée à toute la France, une quenelle signifiant que les peuplades immigrées ne craignent pas Marine Le Pen, pis que les bandes ethniques des cités rient d’elle et de son entourage d’invertis. Le message est clair, il est retentissant : Allez, viens, Narine, bouffonne, allez tiens, prends la batte, prends-la, tiens Narine, prends le gun, prends-le, va-s-y Narine, on t’attend ! Voilà comment est considérée Marine Le Pen dans les quartiers. Et l’on ne voit pas très bien comment elle, la multi-divorcée qui ne s’oppose pas à l’avortement de masse, elle qui a fait du fn une pouponnière à sodomites, comment cette femme pourrait être différemment perçue par ceux prônant malgré tout certaines valeurs familiales. L’argument du patriotisme, de ce patriotisme de plus en plus répandu par le biais des Soral, des Dieudonné, des Camel Bechikh, est un autre bobard balancé par Olivier Roy. Un intellectuel dépassé qui doit certainement ignorer la signification réelle de ce terme puisqu’il explique la venue progressive des immigrés au FN par une première expérience ratée au Parti socialiste dont les cadres n’auraient pas donné suffisamment de places pour ces chances pour la France. Bref, le FN offrirait beaucoup d’opportunités pour les Arabes sérieux avides d’ascension sociale. Le discours d’Olivier Roy est assez amphigourique, mais ce dont nous sommes sûrs, c’est que Le Pen ne constitue pas le Père Fouettard des banlieues. Aussi les concurrents du FN ne peuvent compter sur une prétendue angoisse communautaire ou sur une réaction d’importance des allogènes d’Hexagonie pour espérer un recul du parti. Olivier Roy mise, sans l’avouer, sur le scandale, sur les scandales, et plus généralement sur l’érosion de l’image de marque du Front national, établi de plus en plus dans l’univers politicien et donc soumis à la routinisation d’une vie politique d’une très fade banalité et d’une croissante vulgarité. Notre politologue va cependant plus loin en « regrettant que le FN n’ait pas gagné plus de mairies, car, explique-t-il, c’est la vie municipale qui vous apprend la politique (sic) et vous forme… ou vous disqualifie » ! Le professeur Roy ne précise pas que la disqualification du politique résulte aussi, et surtout, de la mise en perspective de sa position et de ses actions par le media systémique ; un gros media qui a besoin de grains à moudre pour tailler un beau costard à sa cible. Franchement, la vie intime de Marine Le Pen ne nous intéresse absolument, et ne parlons pas de celles de Steeve Briois, Bruno Bilde, Florian Philippot et tant d’autres. Mais il est évident que les Closer et autres Voici du troisième millénaire vont se nourrir de ce que nous ne voulons surtout pas savoir. Comme le disait Aristote, il y a des choses qu’il vaut mieux ne pas connaître. Et, disons-le, si cette étape de scandales intensifs, de ringardisation, de démonétisation d’un parti si dédiabolisé qu’il en a perdu toute substance, ne se produit pas, ce sera alors la dernière preuve de sa soumission absolue envers une oligarchie qui n’a pas l’habitude de s’incliner sans combattre férocement et sans aucune pitié. En attendant le carnage médiatique, de véritables nationalistes organisés en petits moles de militants inaccessibles au découragement s’organisent à travers toute la France. A mille années lumière de la déconfiture doctrinale exigée de Marine Le Pen, de vaillants nationalistes, regroupés autour d’un petit mouvement appelé Lorraine Nationaliste, ont répondu, par exemple, le 30 mai, par leur présence, leur banderole, leurs fumigènes à une vague de sodomites paradant dans une sorte de marche de la fierté dans les rues de Nancy. Plus personne ne pensait que cela était encore possible, déblatérait un inverti emplumé dans un quotidien régional…