Les fils Sarkozy et Trierweiler : pires que Rohff et Booba ! (par Nicolas Gauthier) (dimanche, 20 juillet 2014)

Publié par Guy Jovelin

La guerre de Troie n’aura pas lieu, assurait Jean Giraudoux. Pourtant, celle des deux andouilles, les rappeurs Rohff et Booba, elle, a bien ensanglanté les réseaux sociaux, avant de faire de même d’un des magasins de fripes tenus par l’un ou l’autre, on a un peu oublié le feuilleton en cours de route. Motif de l’embrouille ?rap

On aurait pu croire que ces enfantillages étaient réservés aux centres aérés ou aux amateurs de rap – un peu la même chose, au niveau intellectuel s’entend. Eh bien non. Car désormais, c’est dans les plus hautes sphères de l’État qu’on se pouille la gueule par tweets interposés. Comme quoi si nos deux gugusses à casquettes ont fait des petits, Nadine Morano, aussi ; comme aurait pu le chanter le défunt Fernandel.

Ainsi, le « fight » de ce début d’été oppose-t-il Léonard Trierweiler à Louis Sarkozy, fils des deux que vous devinez et même pas chacun dix-huit printemps aux prunes : bref, c’est Quick et Flupke qui se la jouent Notorious Big contre Tupac Shakur, ces deux stars du rap US – l’un issu de la côte Est et l’autre de la côte Ouest –, sauf qu’avec eux, c’était du sérieux, le différent s’étant réglé à coups de chargeurs d’Uzi vidés dans le buffet.

Comme dans les cours de récré, qui a commencé ? Bonne question. Enquête faite, tout démarre avec cette « information » selon laquelle, le passage de Valérie Trierweiler à l’Élysée en tant que première dame aurait coûté 481.000 euros en 2013. Du coup, son fils Léonard aurait ensuite versé le premier sang : « C’est comme si vous demandiez à Sarko Junior de rendre des cptes sur les 600 milliards de dette de son père. » L’orthographe et le montant de la « dette » en question, sont à laisser à l’appréciation du gamin, dont la mère est pourtant journaliste depuis des décennies ; mais il arrive parfois que le talent ne soit pas héréditaire…

Après, ça chipouille sec. Trierweiler junior : « Mais ce n’est pas ma mère qui bénéficiait d’une carte de crédit de l’Élysée pour ses dépenses personnelles. » Sarkozy junior : « Ah bas ça tombe bien, la mienne non plus ! » Puis, le ton monte, comme dans Le Boléro de Ravel ou un solo de batterie de Ian Paice, chez Deep Purple.

Léo ne dit plus rien. Puis, un tweetoricien, Soleiman 1er, avec drapeau palestinien en guise de photo, s’invite dans la fosse aux hamsters, proposant « un combat d’homme à homme. » Réponse immédiate de Loulou : « Quand vous voulez cher les militaires on apprend à se battre » ; mais manifestement pas toujours à manier la langue de Molière. On grimpe d’un cran. Les Horaces contre les Curiaces. Les anciens contre les modernes. OM contre PSG.

Et là, devant une telle montée d’hormones adolescentes, tout dérape. A propos du 7-1 encaissé par le Brésil face à l’Allemagne, en demi-finale de la Coupe du Monde de football, Sarko junior tweete : « Brazilian Genocide », in english, if you please. Ce à quoi l’autre garnement réplique : « Franchement, lâche Twitter et retourne pêcher le mérou… » Il est un fait qu’avant, l’autre avait posté une photo de lui en train de pêcher le… mérou ! Mais le Tweet « génocidaire » en question a vite été dégagé des réseaux sociaux, histoire que le galopin n’écope pas, lui aussi, de neuf mois de prison ferme pour une blague d’humour pas drôle, sachant que certains Brésiliens peuvent être des Guyanais comme les autres.

Et dire que certains s’inquiètent de l’avenir PS comme de celui de l’UMP… Qu’ils en rabattent. La relève intellectuelle est là. Et bien là.

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