Macron en Algérie : toujours plus de visas ! (vendredi, 08 décembre 2017)

Publié par Guy Jovelin le 08 décembre 2017

Passons rapidement sur le côté économique de la « visite éclair » du président Emmanuel Macron à Alger.

Il est vrai que la France a perdu, depuis 2013, son leadership de premier partenaire de l’Algérie avec 20% d’exportations. Ce pourcentage a chuté à 10% en 2016 et n’atteint que 9% pour le premier semestre 2017, et tout cela au profit de la Chine, bien entendu.

L’Algérie reproche à la France son absence d’investissement alors que le problème majeur, qui justement freine totalement ce manque d’investissement, surtout celui de très nombreuses PME qui y seraient intéressées, est sa loi du 51/49, ce qui est tout à fait compréhensible, ainsi que la grande instabilité du cadre de réglementation des licences d’importations.

Seules quelques grandes entreprises internationales s’impliquent : Lafarge, Alstom, Sanofi, Schneider, Total et notamment la prochaine installation d’une usine de montage Peugeot.

Autre problème majeur, celui de la lutte contre le terrorisme et le manque d’implication évident de l’Algérie dans le regroupement des États du « G5 Sahel », qui se réunira à Paris le 13 décembre. Y participeront les États-Unis, l’Allemagne et même l’Arabie Saoudite, mais pas l’Algérie !

Mais, peut-être aurons-nous une réponse lors du prochain déplacement en France du Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia, qui présidera le « Comité Interministériel de haut niveau algéro-français ».

Il réclamera certainement l’indemnisation des victimes algériennes des essais nucléaires et chimiques français effectués au Sahara jusque dans les années 70.

Omettant volontairement de se prononcer sur l’indemnisation, toujours espérée, que l’Algérie devait payer, selon les fameux « Accords d’Évian », sur les biens abandonnés lors du départ des Français en 1962 et qui se chiffrent par des milliards d’euros !

Le Premier ministre algérien remettra sur le tapis la question mémorielle inévitable et totalement inutile de la « repentance » sur les « crimes contre l’humanité » de l’époque coloniale, ceux de la France évidemment, pas ceux des terroristes algériens ni des assassins du FLN et de l’ALN !

Emmanuel Macron a tenté de mesurer par la suite ses propos et semble y avoir mis un point final en annonçant qu’il rejetait aussi bien le « déni » que la « repentance » ! Faudra voir ce qu’en pense son éminence grise Benjamin Stora ! Ce pseudo historien trotskiste, communiste, qui le suit comme son ombre ?

Emmanuel Macron va fêter ses 40 ans dans quelques jours. Il n’a connu ni l’avant-guerre, ni la guerre, ni même l’après-guerre d’Algérie, c’est-à-dire la manière odieuse et honteuse que fut la conduite de la France, de son chef de l’état et de son gouvernement dans l’accueil (si l’on peut appeler cela un accueil) des Français d’Algérie et des Harkis et si l’on peut, à juste titre, lui reprocher certaines déclarations incontrôlées et injustifiables, l’un des principaux responsables en est certainement Benjamin Stora, l’un de ses maîtres à penser, hélas !

Stora n’avait que 4 ans lors du début des évènements, en 1954, et 12 ans lors de son départ d’Algérie et l’on peut se demander quels contacts physiques ont été les siens avec la « guerre d’Algérie », à part ses lectures « d’intellectuels gauchistes » tout comme lui.

Et ceci explique cela car, contrairement à ce qu’il affirme il n’a jamais été un contemporain de la guerre d’Algérie et n’a eu aucun rapport physique avec cette histoire.

C’est à cause d’un Benjamin Stora qu’Emmanuel Macron ne peut pas avoir, sur ce passé douloureux, un regard lucide et plus distancié !

Nous sommes quelques uns à sa disposition s’il exprime le désir d’en savoir davantage, et avec une bien plus grande objectivité, sur l’avant, le pendant et l’après « Guerre d’Algérie ».

Il a promis de « renvoyer » en Algérie les crânes des 36 résistants algériens du 19esiècle, le colis ne sera pas très volumineux. En revanche, si l’Algérie devait nous retourner les crânes des milliers de nos morts, assassinés par le FLN après le cessez-le-feu unilatéral ordonné par les « Accords d’Évian » ce seraient plusieurs voyages qui seraient nécessaires !

Une consolation pour la France, nous en parlions récemment sur « Riposte Laïque », elle ne perd pas de parts de marché sur le nombre de visas attribués aux jeunes algériens qui souhaitent « fuir » leur pays, bien au contraire : plus de 400.000 en 2016 et ils atteindront les 600.000 en 2017, à cause de la crise économique qui frappe l’Algérie et n’est pas près de cesser si le pays reste aux mains des « Bouteflika » !

Manuel Gomez

 

Source :ripostelaique

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