Xavier Driencourt, notre excellent ambassadeur de France en Algérie, a la bonté de nous tenir informés régulièrement sur son action et nous l’en remercions chaleureusement.
Ainsi, par exemple, un travail de révision est en cours d’opération concernant d’une part la « fiche conseil » destinée aux voyageurs intéressés par l’Algérie, mais également pour les voyageurs algériens, de plus en plus nombreux, « intéressés » par un séjour en France.
Il estime que ces « conseils » aux voyageurs ne sont pas « figés » dans le temps mais, au contraire, ont vocation à être actualisés, et même à évoluer vers plus de facilité, et que, s’agissant plus particulièrement de l’Algérie « ce travail est en cours ».
La dernière mise à jour datait du 2 décembre 2016 et le point majeur qui posait problème concernait les informations relatives à la sécurité du pays.
Driencourt estime que l’Algérie s’ouvre au tourisme et suscite de plus en plus l’intérêt des « voyagistes ».
Il note que le sud algérien est toujours considéré comme « zone rouge » (formellement déconseillé), de même que le reste de l’Algérie « sauf raison impérative ». Il prévient amicalement que « bien que le Sahara ne soit pas un monde de « bisounours », destiné aux promenades touristiques, il n’y a tout de même pas, derrière chaque dune, un terroriste dissimulé à bord d’une « Toyota ».
A part cela, l’Algérie dispose, selon lui, d’un potentiel touristique énorme (Nous n’en doutons pas, nous qui connaissons l’Algérie certainement mieux que lui, c’est un pays magnifique, mais à la condition que les touristes de sexe féminin prennent bien garde d’éviter de se promener en short ou mini-jupe, que les maris gardent une main sur le portefeuille, et qu’ils ne s’aventurent pas dans des coins trop solitaires et, qu’enfin, tous ces futurs touristes courageux ne s’arrêtent pas aux détails d’hygiène et de propreté. En deux mots, si les paysages algériens attirent les touristes je leur conseille plutôt de visionner « L’Algérie vue du ciel » de Yann Arthus-Bertrand !)
L’ambassadeur a également la bonté de nous confirmer que les visas pour la France ont doublé en cinq ans et qu’il était regrettable qu’un bon nombre de ces demandes ne pouvaient être satisfaites en raison, très souvent, de dossiers incomplets (Par pitié, Algériens, faites bien attention et vérifiez vos dossiers, avant de les présenter, l’Ambassade est désolée de devoir les rejeter !)
Il n’a pas manqué d’ajouter que « des ressources suffisantes, pour couvrir les frais de séjour et d’hébergement, étaient des critères déterminants (mais non obligatoire) pour l’obtention d’un visa. »
Il a surtout pris bien soin d’écarter l’idée saugrenue que l’on pouvait avoir sur un durcissement en matière de délivrance des visas, jamais la France n’a eu une telle intention, bien au contraire (Nous voilà rassurés !) le nombre de visas continuera à connaître une forte hausse (Plus de 410.000 en 2017), bien que les attentats terroristes, en France, incitent à plus de rigueur et de prudence. (Pour qui ? Pour nous citoyens français ou pour les Algériens qui risqueraient leur vie en venant « chez nous » ?)
Au passage, M. l’ambassadeur rappelle que plus de 26.000 jeunes algériens poursuivent actuellement leurs études en France (Ce que nous voudrions surtout savoir, c’est combien de ces 26.000 « étudiants » retournent en Algérie, à la fin de leurs études ?) et que la France poursuit une politique résolument attractive en direction des étudiants algériens : la preuve est apportée par l’augmentation de visas de longs séjours délivrés à Alger, vers la France, qui est en augmentation de 64% par rapport à 2015.
Après la lecture de ce compte-rendu rassurant, je me sens nettement mieux car je craignais, à tort je m’en rends compte, que le flux de « voyageurs » de l’Algérie vers la France, ce pays colonialiste qui les a tant fait souffrir, qui a même, selon certains, pratiqué un « génocide » et, pour le moins, des « crimes contre l’humanité » puissent les inciter à réfléchir et donc à hésiter de choisir une destination aussi périlleuse !
Manuel Gomez
Source : ripostelaique