Congratulations to #France_Africa on winning the World Cup. Clearly immigration can make a very positive contribution to a nation!!#FRA #WorldCupFinal #Africa #FrAfrica
Sur les réseaux sociaux, les Bleus ont gagné un surnom : « la 6ème équipe d’Afrique ». Sur 23 joueurs, 15 ont des origines africaines. Les internautes célèbrent le multi-culturalisme, alors qu’au même moment, en France, le « black blanc beur » de 1998 est totalement oublié.
« Félicitations à l’Afrique », « L’Afrique gagne sa première Coupe du monde ». Pas d’erreur, sur Twitter, c’est bien le continent africain et l’origine des joueurs de l’équipe française qui sont salués.
Accolés aux noms et visages des joueurs de l’équipe de France : les drapeaux de l’Angola, du Congo, du Niger, du Mali. Les internautes se plaisent à rappeler les origines des joueurs français : Samuel Umtiti, né à Yaoundé au Cameroun ; Paul Pogba, né de parents guinéens ; Kylian Mbappé, dont le père est originaire du Cameroun et la mère d’Algérie… Au milieu du drapeau français, la carte de l’Afrique. Et toujours ces chiffres pour rappeler ce que la victoire française doit à l’immigration et à l’Afrique : sur les 23 « héros français », quinze ont des origines africaines.
Il y a aussi eu ce hasthag #RootingForEverybodyBlack. Des militants de la cause noire, notamment aux Etats-Unis, apportent leur soutien à l’équipe de France. « A fond derrière tout ceux qui sont noirs », athlètes, artistes, hommes et femmes politiques… un mouvement pour la fierté noire.
« Des scènes de liesse » en Afrique
Au Burkina Faso, le soir du match, le journal Le Pays rapporte « des scènes de liesse à Ouaga ». En Guinée, le public acclamait Paul Pogba, où ses frères jouent en équipe nationale. En RDC, juste avant la victoire, le journaliste Dieudonné Kabeya Ngalula de Radio Okapi, confiait à TV5MONDE : « j’espère que tous ceux qui sont dans cette équipe de France, tous ceux que je peux appeler ‘les Africains de France’ et qui jouent la finale, puissent gagner, pour que l’Afrique puisse se réjouir ».
Pour le journaliste sénégalais Aliou Goloko, spécialiste du football, cette liesse s’explique par « une sorte d’identification. C’est toujours heureux de voir une personne qui porte un nom typiquement malien par exemple, comme N’Golo Kanté, devenir un héros. Et puis, le lien avec la France est très fort. Par exemple au Sénégal, il n’y a pas une famille qui n’ait pas un parent français ».
Le journaliste souligne aussi « l’esprit africain indéniable de l’équipe de France, avec Pogba ou Kimpembe qui ont joué le rôle de véritables ambianceurs ». Presnel Kimpembe, défenseur remplaçant, s’est en effet improvisé DJ des Bleus, inséparable de sa petite enceinte portable. Dans sa playlist, on retrouve des sons congolais et ivoriens. Sans oublier le tube de cette Coupe du monde, côté bleu, « Magic in the Air » des Ivoiriens Magic System. […]