Le fondateur du groupe scolaire Al-Badr à Toulouse (Haute-Garonne) a été placé sous contrôle judiciaire en attendant une audience correctionnelle convoquée en janvier prochain. Imam salafiste, hostile à la violence, Abdelfattah Rahhaoui, il avait été interdit d’enseigner « pour enseignement non conforme » en 2016.
C’est un nouvel épisode de l’affrontement qui dure depuis 2013 entre l’école religieuse du quartier Bellefontaine, à Toulouse, d’une part, le parquet et l’Éducation nationale d’autre part. Le fondateur du groupe scolaire a été placé en garde à vue jeudi matin. Il a été déféré devant le parquet de Toulouse après 36 heures de retenue. Il a été placé sous contrôle judiciaire en attendant une audience correctionnelle convoquée en janvier prochain. L’information a été confirmée au Point par le parquet de Toulouse et par maître Samim Bolaky, l’avocat du mis en cause.
La justice lui reproche de ne pas s’être soumis à une interdiction d’enseigner prononcée par jugement en 2016. Il est également poursuivi pour travail dissimulé. Le jugement de 2016 est frappé d’appel, mais une QPC [question prioritaire de constitutionnalité] plaidée devant le Conseil constitutionnel a ralenti la procédure. L’appel doit finalement être jugé en novembre. […]
Abdelfattah Rahhaoui est une figure du salafisme local. En 2012, il avait participé à l’enterrement du terroriste Mohammed Merah tout en se démarquant publiquement et fermement de ses meurtres. Les services de renseignements locaux le considèrent comme un prosélyte du salafisme. Il n’a jamais fait l’objet de poursuites liées au terrorisme. […]
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