« Au lendemain de la réélection d’Abdelaziz Bouteflika, le président de la République lui souhaite un plein succès dans l’accomplissement de sa haute mission. Dans l’esprit d’amitié et de respect qui existe entre les deux pays, compte tenu des liens humains exceptionnels qui les unissent, la France forme des vœux chaleureux pour la prospérité de l’Algérie » a annoncé l’Élysée.
François Hollande, qui ose imaginer qu’il sera candidat en 2017 malgré 22 mois de désastre, donne son aval à un vote où Abdelaziz Bouteflika, gravement malade, qui n’a pas tenu la moindre réunion publique ni fait la moindre apparition dans les médias, aurait été réélu avec 81,53 %.
Le scrutin a été marqué par une très forte abstention, près de 50 %, et par d’importantes violences : 70 personnes ont été blessées le jour du scrutin, alors que des Arabes tentaient d’empêcher des Kabyles de voter. Le principal opposant à Bouteflika, l’ancien premier ministre Ali Benfils a rejeté les résultats du vote et dénoncé des « fraudes à grande échelle » et de « graves irrégularités ».
Dans le nord-est du pays, trois journalistes, un photographe français et deux Algériens, qui enquêtaient sur d’éventuelles fraudes, ont été attaqués et menacés de mort.