Malgré les preuves accablantes présentées par Le Point, Jean-François Copé a refusé de se retirer de la vie politique. Il n’a pas écouté la voix de la raison et sa « déclaration solennelle » s’est bornée hier à nier vaguement les accusations portées contre lui. Il n’a répondu clairement à aucun des faits qui lui sont reprochés.
Organisant, dans la plus pure tradition de son peuple, sa propre victimisation, il s’est dit victime d’une « chasse à l’homme », « d’une campagne de presse agressive ». Jean-François Copé a dénoncé les « méthodes dignes de l’Inquisition et parmi eux des Tartuffes bouffis d’orgueil ».
Pour seul fait, il a annoncé le possible dépôt d’une proposition de loi, qui ne pourrait être examinée avant plusieurs mois sinon années, visant à publier les comptes des partis politiques. Une proposition inutile puisque la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) se charge déjà de contrôler le financement de la vie politique et d’examiner les comptes des partis.
En cet anniversaire de l’affaire Stavisky, il s’est lancé comme l’ignoble escroc, dans une vaine fuite en avant, ignorant les éventuelles conséquences d’un nouveau scandale politico-financier. Il a refusé de répondre aux véritables questions : quels sont ses liens avec les dirigeants de Bygmalion ? Combien cette société a obtenu de nouveaux contrats depuis qu’il est chef – contesté suite à une élection très douteuse – de l’UMP ? Quels rapports entretient-il avec Emmanuel Limido et son fonds abondé par le Qatar et quel rôle a-t-il joué dans la cession par l’État des biens immobiliers à ces étrangers (pour 799 millions d’euros en 2006) alors qu’il était ministre délégué au budget et qu’il a justement, à cette occasion, créé le Conseil immobilier de l’État ?
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