Les Thévenoud forment un couple unique au monde, réunissant les deux seuls individus au monde touchés par une maladie orpheline terrible : la « phobie administrative ».
L’ex-nouveau ministre Thomas Thévenoud a non seulement des « oublis » de déclaration fiscale, mais également d’activité professionnelle, dans le cadre de la publicité du patrimoine des élus, comme son collègue écologiste Jean-Vincent Placé avait « oublié » de déclarer sa participation à une société, comme Yasmina Benguigui en son temps, comme l’autre socialiste Jean-Marie Le Guen qui a minoré ses déclarations de patrimoine, etc.
Alors qu’il aurait dû déclarer cette activité professionnelle, ce très éphémère ministre a inscrit « néant » dans la case correspondante – une majuscule à ce mot aurait permis de décrire le gouvernement dans son ensemble… La ligne de défense de l’élu de la république est qu’il aurait créé cette entreprise exprès pour « rémunérer la femme de ménage de sa permanence » de député, ici encore, un cas unique, puisque tout est déjà prévu pour que les députés n’aient pas à se lancer dans de telles démarches administratives si pénibles, particulièrement pour les phobiques maladifs.
Ce montage juridique lui permet de déclarer un déficit professionnel déductible de son impôt sur le revenu, alors que l’activité professionnelle est fictive, ce qui s’apparente à une fraude. Il convient de ne pas accabler l’ex-ministre exemplaire : comment, d’ailleurs, peut-on opérer un redressement fiscal sur quelqu’un qui « oublie » de déclarer ses revenus ?
Précisons qu’en 2009, un contribuable – qui, il est vrai n’était ni politicien, ni administrativophobique (dit aussi : virus éboladministratif)– a été condamné à dix-huit mois de prison pour avoir oublié de déclarer ses revenus, écopant finalement d’un an en appel en 2010. De combien écopera le ministre socialiste en 2014 ? Deux jours de travaux d’intérêt général à l’École nationale des impôts ? Après cela, il pourra prendre sa double retraite bien méritée de ministre (9 jours tout de même) et de député ; à moins qu’il ne choisisse de se mettre en longue maladie – longue car les spécialistes sont formels : le traitement des phobiques de l’administration n’est pas prêt d’être trouvé.
Le Canard enchaîné dévoile enfin dans son édition de mercredi que Thomas Thévenoud, en plus de tout cela, a refusé de payer son loyer durant plusieurs années. Thomas Thévenoud rejoint Jérôme Lavrilleux, Serge Bloch – dit Dassault –, Patrick Balkany-Smadja, et de nombreux autres politiciens corrompus toujours députés ou sénateurs au rang d’icônes parfaites de la République exemplaire.
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