Le 15 mai 1985 se tint à Rotterdam, au stade de Kuip, une des dernières finales « blanches » du football européen : Everton (Angleterre) affrontait le Rapid de Vienne (Autriche). Sur la pelouse, une équipe 100 % britannique contre une équipe 100 % autrichienne, un Tchèque mis à part. Un autre monde. Même pas de pub sur les maillots. Un public viril, debout.
Trente ans plus tard, si on excepte l’Athletic Bilbao, club n’acceptant dans son effectif que les Basques de souche, pas un club ne dispute une compétition européenne sans joueur africain. L’étrange phénomène, le « quota noir », est devenu loi d’airain. Le championnat de France – véritable figure de proue en ce domaine – étant devenu une compétition africaine de seconde zone, peuplée de Maliens, Ivoiriens, Burkinabés et autres Camerounais interchangeables dont on peut bien se demander ce qu’ils apportent au football national, pourtant gorgé de talents locaux. Ainsi, un derby breton comme Rennes-Guingamp se transforme en match de Coupe d’Afrique, sous les regards gênés des spectateurs…
Cela ne suffit visiblement pas pour les instances supérieures du jeu : mercredi dernier, lors d’une énième conférence sur « le respect de la diversité », véritable obsession de l’UEFA (organisme qui dirige le football européen), le président Michel Platini a littéralement acté la fin officielle du football européen 100 %… européen : « L’Europe du foot de papa, mâle, machiste et blanche, c’est fini et ça ne reviendra pas. »
Avec cette formule stupéfiante – imaginez qu’un dirigeant de la NBA dise « que le basket-ball, mâle, machiste et noir, c’est fini » –, Platini voulait répondre aux dernières flambettes de racisme qu’a connues le football continental. Cris de singe sur certains stades, déclaration du président de la fédération italienne qui raconte qu’en arrivant dans la péninsule, un joueur noir « mangeait des bananes ». De quoi offusquer les garde-chiourme de l’antiracisme en costard. Ces kapos du racialement correct, on ne les entend pourtant guère quand le gouvernement d’Afrique du Sud décide – ces derniers jours – d’imposer officiellement un quota de noirs dans des équipes de rugby jugées trop blanches !
L’UEFA « ne tolère aucune forme de discrimination, raciale, culturelle, religieuse, sexuelle ou homophobe », a martelé Platini, ajoutant que « le chemin est long, parsemé d’embûches et d’oppositions sourdes ». Un peu sonné, en effet, par ce Grand Remplacement sur les terrains de foot, le supporter moyen, désespérément blanc, rejette parfois violemment ce qu’on veut lui imposer. Vouloir que les équipes européennes jouent avec des joueurs européens : le rêve, désormais interdit, de notre époque !
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