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samedi, 28 novembre 2015

Oui, des « fichés S » tentent de s’infiltrer dans des secteurs sensibles

Publié par Guy Jovelin le 28 novembre 2015 

Que l’on ne s’étonne pas dès lors si demain, ou un autre jour, nous sommes de nouveau les victimes d’un attentat meurtrier.
 
Selon une information duParisien, « un deuxième agent du Groupe de protection et de sécurisation des réseaux – le fameux GPSR chargé d’assurer la sécurité des usagers et des personnels dans le métro, les bus, les tramways et les RER d’Île-de-France – a vu son autorisation de port d’arme retirée en début de semaine. D’après plusieurs sources, l’homme faisait l’objet d’une fiche S pour radicalisation. »

Oui, un « fiché S » peut travailler dans un secteur sensible, et il y a 11.000 « fichés S » qui circulent en toute liberté en France.

Oui, des « fichés S » tentent de s’infiltrer dans des secteurs sensibles.

Michel Mathieu, patron de « Sécuritas France », vient de le confirmer :« Plusieurs cas d’infiltration ces six derniers mois dans des sociétés de sécurité, dont la mienne, Sécuritas. »
Pour quels objectifs ces « fichés S » souhaitent-ils intégrer des sociétés de sécurité ? Posez-vous la question ?

Il y a environ 5.000 agents de sécurité dans les aéroports parisiens, en plus des forces de l’ordre. Ils assurent le contrôle des personnels, des passagers et des bagages. Leur recrutement est soumis à une procédure très stricte et à trois enquêtes des services de police mais, sur ces 5.000 agents, environ 300 sont des personnels de l’ADP (Aéroports de Paris) et possèdent le « badge rouge », délivré pour 3 ans, leur permettant d’accéder sans aucun contrôle (on peut le constater dans tous les aéroports, et moi-même pas plus tard qu’hier) dans les zones de sécurité les plus sensibles.
Théoriquement, un « fiché S » ne devrait pas pouvoir s’infiltrer parmi ces agents, mais qui peut l’empêcher de se vêtir d’une tenue et de subtiliser, même pas la force et la violence, l’un de ces badges lui permettant ainsi d’accéder sans difficulté dans l’une de ces zones très sensibles ?

Dans la SNCF et la RATP, en revanche, il était impossible de savoir si un membre du personnel était « fiché S ».

Jusqu’à ces derniers jours, un agent assermenté, appartenant à un service de sécurité armé, ou employé à un poste d’aiguillage, ou à la conduite d’un train, pouvait être « fiché S » sans que l’employeur en ait connaissance (depuis l’application de « l’état d’urgence », les « fichés S » sont signalés à ces entreprises et des mesures, comme on le voit, sont prises contre certains agents de sécurité notamment).

Ces agents ne peuvent être licenciés (des procédures de licenciement peuvent être engagées) mais seulement mutés vers d’autres postes moins sensibles.

Comme il est interdit à un employeur de refuser un emploi en raison de l’appartenance à une ethnie ou à une religion, et qu’il est impossible de licencier un employé qui montrerait des signes de dangerosité, de menace et même de radicalisation au sein de l’entreprise, car cela ne constitue pas en soi un motif de renvoi, ni d’ailleurs le fait d’être « fiché S » par la DGSI.

Que l’on ne s’étonne pas, dès lors, si demain, ou un autre jour, nous sommes de nouveau les victimes d’un attentat meurtrier, surtout si, comme vient de nous en avertir le Premier ministre Manuel Valls, nous risquons à présent un attentat par armes chimiques ou bactériologiques… ou les deux !

Par arrêté du 14 novembre 2015, le service de santé des armées a reçu instruction de distribuer du sulfate d’atropine, contrepoison utilisé lors d’attaques chimiques.

 

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