Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a fait part dans la soirée de sa "vive émotion" et a rappelé sa "détermination à assurer la protection de tous les lieux de culte", dans un communiqué.
A Fontainebleau, c'est en ouvrant l'église Saint-Louis à 07H30 que la gardienne a donné l'alerte, voyant d'épaisses fumées s'échapper de l'édifice.
Les premières constatations de la police, qui n'ont pu être effectuées que dans l'après-midi en raison de fumées encore trop importantes, laissent pour l'instant penser "à un départ de feu d'origine volontaire", a affirmé à l'AFP le maire Frédéric Valletoux.
"On s'oriente vers une hypothèse criminelle", a confirmé le parquet de Fontainebleau, qui a confié l'enquête à la police judiciaire.
"Trois foyers ont été clairement identifiés", a expliqué le maire. "Dans notre malheur nous avons eu beaucoup de chance: l'un des foyers n'a pas beaucoup pris, et pour ce qui est des deux autres, le feu est resté confiné à l'intérieur du bâtiment", a-t-il précisé.
L'incendie a provoqué des dégâts matériels dont "du mobilier historique inestimable", selon le maire. Une vierge du XIVe siècle et un autel du XVIIe siècle qui appartenait autrefois à l'église du château de Fontainebleau ont été entièrement détruits par le feu.
Un autre incendie s'est déclaré dans la matinée à Veneux-les-Sablons, près de Fontainebleau. "Les premières constatations effectuées orientent plus vers une hypothèse accidentelle", a commenté le parquet de Fontainebleau, également saisi pour cet incendie.
Le préfet de Seine-et-Marne, Jean-Luc Marx, qui déclare dans un communiqué s'être "rendu sur les lieux de ces sinistres", appelle les maires du département à faire preuve d'une "vigilance accrue dans le contexte actuel, notamment en ce qui concerne les églises et autres bâtiments ou lieux de culte".
"Les patrouilles de police et de gendarmerie ont été renforcées à proximité de l'ensemble de ces édifices", signale la préfecture.
afp
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