23/02/2016 – FRANCE (NOVOpress)
Les unités des Forces Mobiles (CRS et gendarmes mobiles) sont tellement débordées que Cazeneuve est obligé de centraliser leur gestion pour sacrifier certaines de leurs missions.
C’est une information passée totalement inaperçue dans la presse généraliste , mais qui est pourtant d’une importance capitale : les unités de Forces Mobiles (Compagnies républicaines de sécurité et escadrons de gendarmerie mobile) cessent d’être gérées au niveau zonal et passent directement « sous l’autorité du ministre de l’Intérieur », via une unité de coordination au sein du cabinet du Directeur général de la Police nationale.
Cette évolution fait suite à une étude soulignant que « l’augmentation croissante des missions de maintien de l’ordre » ne permettait plus de répondre aux besoins.
Concrètement, cela veut dire que les forces mobiles de police et de gendarmerie, saignées à blanc par la sécurisation de Calais, par les missions Vigipirate et par les innombrables troubles à l’ordre public, ne sont pas assez nombreuses pour répondre aux besoins. Le ministère de l’Intérieur se trouve donc contraint de rationaliser au maximum leur emploi, sacrifiant certaines missions.
Dorénavant, les directives sont claires : dans une note adressée aux préfets, Bernard Cazeneuve demande « d’appliquer le principe de stricte suffisance des moyens engagés, de prioriser objectivement les demandes de renforts et d’évaluer […] la pertinence des dispositifs mis en œuvre ».
Débordé par la masse de désordres touchant la France, le ministère de l’Intérieur n’est plus capable de maintenir l’ordre et doit choisir quelles missions sont sacrifiables sans que ça ne se voie trop.
Ce qui appelle, au vu de l’augmentation des tensions, à une interrogation primordiale : quand est-ce que les tensions seront telles que l’État ne pourra plus répondre, même aux missions prioritaires ?
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