Je ne suis en aucun cas dans le jugement de valeur. Oui, nos anciens ont cotisé toute leur vie et “méritent” leur retraite, il n’y a aucun débat là-dessus. Il va en revanche y avoir un problème sur les versements, parce que sans banque centrale pour imprimer tout plein de billets tout neufs, il n’y a tout simplement pas la queue d’un rond dans les caisses pour payer tout ça, et c’est un phénomène mondial touchant aussi les retraites américaines par capitalisation par exemple qui, dans un environnement de taux zéro ou négatifs, ne pourront évidemment pas capitaliser grand-chose.
Il y a donc deux solutions : la fuite en avant dans l’impression monétaire ou la faillite.
Charles SANNAT
Rien n’est moins sûr. D’après un rapport de Citi, les pays développés devront faire face à un trou de 78 trillions de dollars lorsqu’il s’agit de tenir leurs promesses en matière de retraites. C’est ce que nous explique cet article de cnbc.com, publié le 16 mars 2016 :
« Vos rêves de croisières interminables et de retraite sous les cocotiers pourraient bien rester du domaine de l’onirique alors que 20 des plus grands pays du monde font face à un trou de 78 milliards de trillions pour tenir leurs promesses en matière de retraites, d’après un rapport de Citi publié ce mercredi.
« Les systèmes de sécurité sociale, de retraite et les plans de pensions du privé ainsi que les assurances vie individuelles ne sont pas financés ou sont sous-financés », ont écrit dans leur rapport les analystes spécialisés dans les pensions et les assurances de la banque américaine.
« Les services publics, les profits des entreprises ou les montants des retraites elles-mêmes devront être réduits afin d’assurer la pérennité du système. Cela représente un énorme défi pour les employeurs, les employés et les politiciens du monde entier. »
La banque ajoute que les entreprises se montrent également incapables de remplir de façon consistante leurs obligations de retraite, la plupart des plans de pension des entreprises américaines et britanniques étant sous-financés.
Les pays disposant de systèmes lourds de retraite en Europe semblent être les plus problématiques. Citi rapporte que l’Allemagne, la France, l’Italie, le Royaume-Uni, le Portugal et l’Espagne possèdent des obligations en termes de retraite des fonctionnaires qui dépassent 300 % de leur PIB.
Les progrès de la médecine signifient que les retraités doivent jouir de leurs revenus sur des périodes prolongées. Simultanément, le vieillissement de la population ne fait qu’augmenter la pression sur le système public des retraites.
Plusieurs pays, dont la France, l’Italie et le Royaume-Uni, sont en train de relever progressivement l’âge de la retraite. Citi recommande de corréler directement l’âge de la retraite avec l’espérance de vie moyenne.
La banque recommande également l’adoption de retraites ne représentant qu’un filet de sécurité plutôt qu’une source principale de revenus. Elle estime également que la participation aux plans de pension des entreprises devrait être automatique, avec la possibilité d’en sortir, au lieu d’offrir le choix aux travailleurs, et ce afin d’augmenter le taux de participation. »
Source Via Insolentiae
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