Un collectif d’étudiants de Sciences Po Paris a invité ses camarades à un « Hijab Day » le 20 avril – traduisez, en bon français, à se « couvrir les cheveux d’un voile » dans l’enceinte de la célèbre école.
Tous en hijab, jamais sans mon foulard, le tchador pour tous : ce rendez-vous est ouvert aux « femmes musulmanes et non musulmanes voilées et non voilées » mais aussi à quelques hommes – théorie du genre oblige. Bienvenue dans le monde des diktats de la bien-pensance prêts à nous gouverner.
Adieu féminisme et libération de la femme : dans cette pouponnière intransigeante de l’intelligentsia gauchiste, on n’en est plus à une contradiction près, pourvu que l’esprit du vivre ensemble trouve à s’épanouir !
En juin dernier, Sciences Po organisait une table ronde sur le thème « La laïcité en péril ? » Ce mercredi 20 avril était prévue à l’entrée de l’école une distribution de foulards ou pashminas, étendards religieux et cheval de Troie de l’islam en France. Une aide « manuelle » et un tutorat pour positionner correctement le voile était également proposés sous le regard, sinon bienveillant, au moins « neutre » de la direction.
Objectif des organisateurs ? « Démystifier le tissu ! »
« Il y a autant de voiles que de femmes. C’est la personne qui le porte qui donne une signification à son vêtement, et elle est la seule légitime à le faire », indiquent les organisateurs sur la page Facebook de l’événement.
Évoquer le « tissu » pour occulter le caractère religieux d’un hijab, c’est prendre nos vessies pour des lanternes basse consommation.
C’est insulter la femme asservie par le port d’un voile qui lui recouvre les cheveux, cache son corps sous une toile, gante ses mains de noir.
C’est cracher à l’intelligence des femmes afghanes ou d’Arabie saoudite – pour ne citer qu’elles – qui vivent sous le joug de régimes moyenâgeux et autoritaires qui autorisent encore leur lapidation, interdisent la scolarisation de leurs filles, ramènent à l’état de « sous-être » la moitié de l’humanité.
En Iran, les Gardiens de la révolution ont remplacé la jupe par le port du voile obligatoire.
L’oublier, c’est accepter ce renoncement et vouloir imposer en France un rétropédalage à vous rendre sympathiques toutes les Simone de Beauvoir.
L’initiative a été prise « au nom des étudiantes voilées de Sciences Po qui se sentent stigmatisées »… La stigmatisation, ou l’arme fatale du multiculturalisme imposé, le « Taser » de la liberté de penser, la complice du « padamalgame » dans les couloirs de la pensée unique, censée anesthésier toute faculté de raisonner.
L’association Salaam de Sciences Po, qui se veut être une « porte ouverte à la découverte de l’islam » et qui soutient l’initiative, a également mis en garde sur sa page Facebook contre les « messages de haine et d’irrespect » et supprimé la page discussion.
Dommage : on y aurait volontiers suggéré une « Journée sans mon voile » rue Saint-Guillaume, histoire que le voile mette les voiles et que respect rime aussi avec réciprocité.
Source : boulevard voltaire
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