Ce mardi soir, sur le terrain du Bayern de Munich, se déroulait la première demi-finale de la Coupe d’Europe des clubs, que les « modernes » appellent la « Champions League ». Il y avait, au départ, un Français dans chaque équipe : Franck Ribéry pour les Allemands, et Antoine Griezmann pour les Espagnols de l’Atlético Madrid.
 
Tout le monde connaît le premier, et ses nombreux « exploits ». Un langage de racaille qui fait le bonheur des imitateurs, la grève en Afrique du Sud, en 2010, en solidarité avec son coreligionnaire Anelka, les prières musulmanes sur le terrain, l’affaire Zahia, un fils appelé « Glaive de l’islam », et même la construction d’une mosquée à l’intérieur du stade du Bayern… Bien évidemment, comme son complice Benzema, il n’a jamais daigné desserrer les dents au moment des hymnes nationaux. Il est aujourd’hui en fin de carrière, à 33 ans.
 
Peu de personnes connaissent Antoine Griezmann. Il a juste 25 ans, et c’est un rescapé du football français version multiculturelle. Il est blanc, plutôt frêle, beau, intelligent, bien élevé, et surtout talentueux. Pourquoi un rescapé ? Parce que, dans le football formaté qu’impose la direction technique nationale (DTN), il faut d’abord avoir un gabarit impressionnant pour intéresser les détecteurs de jeunes talents.
 
Rappelons la sordide polémique déclenchée par l’inévitable Plenel, relayée par « l’antiraciste » Thuram, en 2011. Le directeur technique national de l’époque, François Blaquart, s’était ému. À cause des problèmes de double nationalité, l’équipe de France formait de nombreux jeunes d’origine africaine qui, une fois la majorité atteinte, choisissaient leur pays d’origine pour devenir internationaux, au détriment des intérêts de notre équipe nationale.

D’autre part, le DTN s’était interrogé, à une époque où Barcelone dominait le football européen avec ses petits gabarits (Messi, Iniesta et Xavi), de l’importance donnée, dans les clubs de formation, aux joueurs d’origine africaine, sélectionnés essentiellement à cause de leurs qualités physiques. Le lynchage médiatique avait suivi ces déclarations pourtant empreintes de bon sens.
 
Antoine Griezmann est pourtant la preuve vivante de ce que disait Blaquart en 2011. Aucun club français n’a voulu le prendre, il y a 10 ans, dans son centre de formation, car il était jugé trop frêle. La mode, comme le disait Guy Roux, c’était « 80 % Africain, 10 % Maghrébin et 10 % Gaulois ». Pourtant, le Real Sociedad le repère, à 14 ans, et le fait venir en Espagne. Il devient à 20 ans la vedette du club et franchit un nouveau palier en signant au prestigieux Atlético de Madrid. En deux années, Antoine est devenu la vedette de l’équipe, l’homme qui respire le football qu’on aime. Il a une technique exceptionnelle, voit le jeu plus vite que les autres et a toujours le geste juste.
 
Le contraste était saisissant, ce mardi, entre la classe d’Antoine et sa bonne éducation, et l’attitude d’un Ribéry, surexcité, qui n’arrêtait pas d’engueuler ses partenaires, de protester auprès de l’arbitre, et d’être bien évidemment au centre de tous les points chauds du match.
 
Et que croyez-vous qu’il arriva ? Archi-dominé, l’Atlético de Madrid n’a eu qu’une seule occasion. Antoine Griezmann se retrouva seul devant Neuer, considéré comme le meilleur gardien au monde. La tête bien haute, sans trembler, il le fixa intelligemment et marqua le but, qualifiant son équipe.
 
Antoine était qualifié pour la finale, et Franck, malgré ses cinq prières par jour, était éliminé…

 

Source : bvoltaire