Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 16 mars 2017

Toulouse : transfert d’élèves de la Reynerie vers les collèges favorisés : Acte 2

 Publié par Guy Jovelin le 16 mars 2017

Comme annoncée préalablement dans nos colonnes, la fermeture du collège Raymond-Badiou, situé dans le quartier sensible de la Reynerie, aura bien lieu ! Mais à en croire les opposants au projet, cela ne sera pas sans difficulté. On attend en effet près de 150 élèves, répartis sur 5 établissements du centre-ville, à savoir : Les Chalets, Jean-Rostand, Léonard-de-Vinci (Tournefeuille), Bellevue et enfin Pierre-de-Fermat.

Le but étant de favoriser la mixité sociale, les effectifs seront évidemment répartis : On annonce ainsi entre 4 et 6 élèves issus de la Reynerie pour chaque classe de 6ième des collèges dits « favorisés » qui ont été sélectionnés. C’est à dire, en moyenne, 20 % de l’effectif d’une classe, si l’objectif de 25 élèves pour chacune d’entre elles est tenu, comme le souhaite l’inspection académique.

En outre, pour ces élèves venant de quartiers difficiles, une aide au devoir supplémentaire sera offerte afin de ramener le taux de réussite au brevet des collèges de ces élèves au niveau de celui que connaissent déjà les établissements dits « favorisés ».

À terme, près de 46 millions d’euros seront consacrés à la mixité sociale dans les collèges du département. Et ce chiffre n’est qu’un minimum puisqu’une part croissante du budget est allouée à la reconstruction de collèges dans des zones plus fréquentables.

Tandis que certains parents d’élèves de collèges dits « favorisés » s’élèvent contre ce qui apparaît à leurs yeux « un risque particulier pour le bien vivre des établissements concernés », les associations soutenant le maintient du collège Raymond-Badou dénoncent la fermeture de ce dernier et proposent au contraire que ce soit les enfants « favorisés » qui se déplacent en banlieue et subissent donc la durée de transport supplémentaire (pouvant aller jusqu’à 35 minutes!).

Pour autant les risques semblent mal évalués et les plus fins observateurs du concept de mixité sociale craignent particulièrement les effets pervers de ce système : recours au privé pour les élèves ayant les moyens et replis communautaire pour les élèves abandonnés dans des établissements dont la culture scolaire est si différente. Jamais la mixité n’aura autant divisé !

 

Source : infos-toulouse

Les commentaires sont fermés.