Le Conseil d’Etat vient de s’opposer à l’expulsion de 75 clandestins, qui squattent illégalement depuis un an des locaux appartenant à l’hôpital Purpan de Toulouse. Une décision qui ravit les organisation pour le droit au logement.
C’est un long combat judiciaire entre le collectif Lascrosses et le CHU qui vient toucher à son terme. Le Conseil d’Etat vient de rendre son avis sur la situation de 75 clandestins vivant jusqu’ici illégalement dans des locaux appartenant toujours à l’hôpital Purpan. Et contrairement à la demande du CHU, ces migrants pourront rester le temps qu’ils souhaitent dans ce squat, puisque le Conseil d’Etat s’oppose à leur expulsion.
Logeant depuis le 19 septembre dernier dans le bâtiment Armendaud, des dizaines de bulgares, d’algériens ou de syriens dorment à même le sol dans ce bâtiment désaffecté, possédant tout de même l’eau courante, le chauffage et l’électricité. Sur les 75 personnes, on dénombre 25 enfants, encadrés par le Collectif Lascrosses, une organisation spécialisée dans les réquisitions de bâtiments privés pour loger des sans-abris, pour la plupart étrangers.
Propriétaire des lieux, l’hôpital avait engagé une procédure d’expulsion devant le Tribunal administratif de Toulouse. Sa requête ayant été rejetée, il avait saisi le Conseil d’Etat qui a rejeté son pourvoi, le 12 juillet dernier.
La décision du Conseil d’Etat satisfait le DAL 31
Le mouvement luttant pour le droit au logement, le DAL 31, qui occupe aussi depuis janvier un autre pavillon du CHU de Toulouse, sur le site de Lagrave, avec 70 personnes, se dit aujourd’hui heureux de cette décision par la voix de son porte-parole, François Piquemal au micro de France 3 Occitanie. » On est heureux pour le collectif Lascrosses que le Conseil d’Etat ait tranché en sa faveur et ait débouté le CHU qui a pas mal de bâtiments vides. Cette situation n’était pas acceptable. Quand on voit qu’il y a plein de personnes à la rue et qu’il y a 80% de refus au 115 alors que l’Etat et la mairie ont plein de bâtiments vides à leur disposition et qu’ils n’appliquent pas la loi de réquisition. »
Une décision qui pourrait créer un appel d’air pour les squatteurs. Rappelons que depuis deux ans, 931 personnes ont déjà été relogés par les pouvoirs publics à Toulouse, après le démantèlement de grands squats ou camps installés illégalement, pour certains depuis plusieurs années. Le squat des Arènes ou le camp de Ginestous étant les cas les plus marquant. Les occupants expulsés sont pour une grande majorité des personnes originaires de l’Europe de l’Est ou du Maghreb, installées sur le territoire de manière illégale.
Source : infos-toulouse
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