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dimanche, 08 octobre 2017

Les réponses du Pouvoir au terrorisme islamiste : spectacle, commémoration et déni !

Publié par Guy Jovelin le 08 octobre 2017

Felicitations De Collomb A Marseille

Les réponses du Pouvoir au terrorisme islamiste : spectacle, commémoration et déni !

Michel Geoffroy, essayiste, contributeur régulier de Polemia.com

♦ En France « on n’a pas de pétrole mais on a des idées ». Voyez l’exemple du terrorisme islamiste.

Car en France on a réussi à faire disparaître les terroristes : on a seulement affaire à des « attaquants », des « hommes menaçants » (1) et surtout à des « déséquilibrés » ayant tous des « antécédents psychiatriques ». Ce qui permet, les pauvres, de les hospitaliser d’office sans enquête policière. Et hop, plus de terroristes !

De même on n’a pas de terroristes qui écrasent les gens avec leurs véhicules comme l’a recommandé Daesh : on a seulement des « camions-fous » ou des « véhicules » qui percutent des abribus ou foncent sur des policiers et des militaires. Des sortes d’accidents de la route, en quelque sorte.
On est vraiment très forts en France !


En France il n’y a pas de djihadistes

On n’a pas de djihadistes non plus en France, même quand les terroristes crient Allah est grand en arabe, conchient les « mécréants » ou se promènent avec « un ouvrage de vulgarisation religieuse » (2). Ni même lorsque Daesh revendique l’attentat, comme à Marseille la semaine dernière.

Car on ne nous la fait pas, à nous autres Français : on ne se laisse pas prendre au piège des apparences ni à la propagande de Daesh !

Ainsi que le déclare si bien le président (3) du Conseil français du culte musulman, ces individus « n’ont aucune once de proximité avec les valeurs que prône l’islam, religion de paix universelle ».

D’ailleurs tous les médias et les ministres sont unanimes : il ne faut pas faire d’amalgame entre islam, islamisme, islamisme radical et terrorisme. Ni tomber bien sûr dans « l’islamophobie » maladive. Car les « attaquants » se sont radicalisés tout seuls, en allant sur Internet.

Internet : voilà la source du terrorisme !

L’islam salafiste et l’environnement familial n’ont aucune responsabilité dans leur passage à l’acte violent. Ce sont des loups solitaires, même lorsqu’ils ont des complices. Et puisque l’islam n’a aucun rapport avec ces « attaques », la police et les juges s’interrogent gravement sur les « motivations » forcément « floues » de ces individus : elles ne peuvent être que psychiatriques, finalement. CQFD !

En France on a une excellente police

Il faut dire que la France a une excellente police. La preuve : après chaque attentat le gouvernement tient toujours à féliciter les forces de l’ordre ! (*)

Ainsi on ne dit pas que la police et les services de renseignement n’arrivent pas à identifier les terroristes pour les empêcher de passer à l’acte. Non : cela ne serait pas du tout correct.

On nous explique au contraire que les auteurs d’attentat étaient « inconnus des services de renseignement » (4) ou « non fichés S », ce qui est nettement plus valorisant, n’est-ce pas ?

La faute aux médias

Les médias sont aussi la cause de ces attaques : les pauvres « attaquants », sans doute frustrés, veulent certainement que l’on parle d’eux au Journal de 20 heures.

C’est d’ailleurs pourquoi la députée (5) Brigitte Kuster a déposé une proposition de loi visant àinterdire de « diffuser, de quelque manière que ce soit, le nom de famille et l’image des personnes physiques poursuivies pour un acte de terrorisme ou ayant été jugées coupables d’un acte de terrorisme ».

Encore une preuve du génie français : il suffit de censurer l’information pour faire disparaître les terroristes !

Redevenons sérieux, hélas

Face au terrorisme islamiste, le Pouvoir se réfugie dans le spectacle, la commémoration et le déni, pour tenter de masquer son impuissance.

Car, en Europe de l’Ouest, il est désormais impuissant à surveiller les frontières, à empêcher l’immigration clandestine, à censurer la propagande islamiste, à lutter contre la délinquance comme de mettre hors d’état de nuire préventivement les terroristes potentiels, même lorsqu’ils sont « connus des services de police »… puisque la plupart d’entre eux ont commencé dans le grand banditisme et la délinquance.

D’abord le spectacle rituel

Après chaque « attaque meurtrière » (6), voilà donc que défilent sur place ministres et élus, flanqués d’un essaim de conseillers, sous l’œil des caméras. Sans parler des cohortes de policiers, préfets et militaires. C’est devenu un rituel : après chaque attentat, la débauche d’officiels et de moyens policiers.

On serait aux Etats-Unis, on aurait en plus le carrousel des hélicoptères, sur fond de sirènes hurlantes, comme dans les séries télévisées. En France on a les girophares et les policiers en cagoule et gilet pare-balles : du plus bel effet devant les caméras, surtout la nuit !

Mais quel dommage que toutes ces belles forces n’apparaissent qu’après

Ce spectacle du pouvoir et de la sécurité ne trompe que les gogos et certainement pas les islamistes ni leurs complices. Car ce spectacle remplit la même fonction que le traditionnel défilé militaire du 14 juillet : persuader le bon peuple qu’il est bien défendu et le rassurer sur la « détermination » du gouvernement à éviter le renouvellement de ces « drames ».

Le 14 juillet 1939 fut ainsi un très beau défilé militaire…

Ensuite la commémoration

La commémoration des victimes des attentats a beaucoup été utilisée en 2015 : pleurons tous ensemble les morts que nous n’avons pas su empêcher ! Badges « Je suis quelque chose », minutes de silence, drapeaux en berne et bougies de rigueur.

Mais la manipulation a fait long feu depuis qu’à Nice la foule s’est mise à siffler les officiels.

Aujourd’hui les commémorations se font donc plus discrètes et si possible hors de la portée des Français.

Et surtout le déni

Reste le déni. Il fonctionne à plein, en particulier en France.

On tronçonne la réalité comme on coupe des comprimés pour les avaler plus facilement.

On nous explique même désormais qu’on pourrait être un islamiste radical sans être forcément un terroriste en puissance et, par conséquent, qu’un islamiste serait quelqu’un de tout à fait fréquentable finalement. La sodomisation des coléoptères va donc bon train, à grands renforts d’experts médiatiques et autres chercheurs au CNRS. Les prédicateurs salafistes et leurs adeptes peuvent donc dormir tranquilles.

Le Pouvoir, à défaut de mettre hors d’état de nuire les terroristes, déploie ainsi des trésors d’inventivité pour essayer de cacher la dure réalité de la guerre de civilisation qui frappe l’Europe.

Un attentat dans le métro de Londres devient ainsi un « incident terroriste » (7) pour le journal Libération et la tentative de tuer à coups de couteau un agriculteur de Lot-et-Garonne au cri de « Allah est grand » devient un simple « fait divers ». Et malheur à celui qui montrerait des photos des crimes des terroristes de l’Etat Islamique : il se rendrait coupable de « diffusion d’images violentes » ! On ne sait pas censurer les prêches haineux des islamistes mais au moins on sait censurer la représentation de la vérité.

« Cachez ce djihad que je ne saurais voir » nous disent les Tartuffe du Pouvoir, relayés aimablement par tous les médias de propagande et les officines immigrationnistes.

Empêcher de poser les questions qui fâchent

Le déni n’empêche évidemment pas les terroristes de terroriser.

Mais il permet d’éviter les questions qui fâchent. Et au premier chef celle de la responsabilité des politiciens qui ont semé le chaos en Libye ou en Syrie, qui ont ouvert toutes grandes les portes de l’Europe aux djihadistes mélangés aux immigrants clandestins, qui ont encouragé le communautarisme et qui font en permanence des risettes électoralistes à l’islamisme.

Le déni cache non pas tant le terrorisme islamiste que la complicité des oligarchies occidentales dans la catastrophe qui s’abat sur l’Europe.

Mais le déni, comme la novlangue, trompe de moins en moins les victimes : les Européens.

Michel Geoffroy
6/10/2017

 

Source : polemia

Gestion de l'armée française : un rapport accablant

Publié par Guy Jovelin le 08 octobre 2017

Par valeursactuelles.com/ Samedi 7 octobre 2017 à 16:30

Militaire à Satory, Yvelines. Photo d'illustration ©Thibault Camus/AP/SIPA
 

Soldats. Vendredi 6 octobre, le Haut comité d'évaluation de la condition militaire (HCECM), composé de neuf personnalités indépendantes (conseillers d'État, généraux et dirigeants d'entreprise) nommées pour quatre ans par décret du président de la République, a rendu public un rapport dénonçant les problèmes de l'armée française.  

A l'heure où l'armée, mobilisée sur tous les fronts, a d'importants besoins en ressources humaines, “la fidélisation (des soldats) constitue un défi de première importance”, indique vendredi 6 octobre, le 11e rapport thématique du Haut comité d'évaluation de la condition militaire (HCECM). En cause : des conditions de vie au sein de l'institution et de la concurrence du privé. Intitulé “La fonction militaire dans la société française”, le texte pointe des “facteurs négatifs” qui “pèsent sur le moral” des militaires et leur envie de rester dans l'institution : “difficulté à concilier vie militaire et vie personnelle, manque de moyens, crainte d'une perte de compétences techniques et tactiques, lassitude face aux difficultés rencontrées en matière de soutien et d'environnement (infrastructure et hébergement)”.

Manque d'entraînements et dégradation des infrastructures

Affirmant que les militaires s'estiment insuffisamment entraînés faute d'équipements disponibles en métropole du fait des multiples engagements en opérations extérieures (Opex), le HCECM explique également que 20% des pilotes de l'Aviation légère de l'armée de Terre (ALAT) n'ont pas effectué un nombre d'heures de vol suffisant pour mener une “mission de guerre". En outre, selon le Haut comité, moins de 60% des équipages d'avions de transport tactique sont qualifiés pour l'atterrissage en terrain sommaire.

“Les militaires ont le sentiment de ne pas avoir les moyens suffisants pour s'entraîner et redoutent une baisse de leurs capacités opérationnelles”, prévient le rapport. Les soldats “souffrent” aussi de la dégradation des infrastructures immobilières et conditions d'hébergement, affirme le HCECM, qui ajoute que près de 80 centres de restauration sur 350 devront fermer pour non-conformité s'ils ne sont pas rapidement modernisés.

“De faibles taux de renouvellement de contrat”

Concernant les recrutements, le HCECM indique qu'il est difficile de fidéliser fusiliers marins et fusiliers commandos de l'air, chargés d'assurer la protection des bases. “Le caractère aride, fatigant et répétitif de leurs missions conduit à de faibles taux de renouvellement de contrat (50% pour les fusiliers marins et 30% pour les fusiliers commandos de l'air) alors que le risque terroriste renforce le besoin en protection-défense et donc en effectif de fusiliers”, déplore l'état-major. Il constate également la "forte" concurrence du secteur privé “pour des spécialités de haute technicité” car les militaires y sont mieux payés et bénéficient de conditions de vie plus attractives.  

In fine, le HCECM propose de créer plus de passerelles entre armée et fonction publique. “Les missions et les responsabilités gagneraient à être en partie exercées par d'anciens militaires”, note l'état-major. De la même manière, il propose la mise en place d'un dispositif obligatoire “d'une durée significative” avec une expérience dans une unité, pour les futurs cadres et dirigeants de l'État durant leur scolarité, notamment à l'École nationale d'administration (ENA). Ainsi, ils connaitraient mieux l'institution militaire, selon HCECM.

 

Source : valeursactuelles