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mardi, 27 mars 2018

Cité Ozanam : la police accueillie aux cris de « Radouane est un héros »

 Publié par Guy Jovelin le 27 mars 2018

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Les premiers éléments d’enquête sur le tueur islamiste ruinent d’emblée la théorie du coup de folie ou de l’acte d’un « radicalisé solitaire », pour reprendre une expression rabâchée. Deux proches de Lakdim ont été arrêtés : sa compagne et un mineur de 17 ans. La compagne est une Française, convertie à l’islam et s’habillant du niqab intégral. Sur internet, elle postait des prières islamistes et interrogeait son réseau pour savoir quelle était la meilleure façon de « passer à l’action ». Apparemment, avec son compagnon, elle a trouvé la « meilleure » façon, ou tout au moins la plus conforme aux directives de l’Etat islamique. Les perquisitions se poursuivent à la cité Ozanam de Carcassonne. Il s’agit notamment de savoir jusqu’à quel degré ces deux complices étaient au courant des détails de l’action projetée par le tueur, dans quelles proportions ils lui ont prêté main-forte et qui, dans la cité, savait. Lakdim fréquentait régulièrement la mosquée. Avec qui a-t-il partagé ses intentions de passer à l’acte ? Qui l’a formé et encouragé ? Qui lui a fourni son armement ? Qui lui a appris à fabriquer des bombes ? La tuerie a été revendiquée par Daesh : sans parler, à ce stade, de véritable réseau, il y a eu pour le moins activation d’une cellule terroriste à la cité Ozanam.

La cité Ozanam, parlons-en : « Ils ont pris le pouvoir », confient des habitants. Qui ça, « ils » ? Les islamistes, les salafistes, les adeptes de Daesh. « Avant, il y faisait bon vivre, maintenant c’est craignos. » Cette notion de zone de non-droit, ce séparatisme islamique, cette palestinisation de certains territoires français, le monde entier est en train d’en découvrir la gravité, l’étendue, à l’occasion de ce crime.

Dissidence collective

On ne peut plus parler de simples complices, dorénavant. Il faut bien parler de dissidence collective : dissidence d’une population qui soutient le tueur ; dissidence d’une population qui ne prend pas position, attendant de voir qui va l’emporter ; dissidence d’une population terrorisée, qui craint pour sa sécurité si elle révèle son refus du séparatisme et du terrorisme. Une situation qui peut rappeler de fort mauvais souvenirs aux anciens d’Algérie.

Le séparatisme, les journalistes qui ont tenté de faire leur métier à la cité Ozanam l’ont touché du doigt : « Radouane est un héros », ont hurlé des « jeunes » face aux journalistes et aux CRS. Il y a donc dorénavant, dans l’Aude, des groupes islamistes, armés, décidés, pour qui assassiner des Français pris au hasard est donc considéré comme un acte héroïque. Ces mêmes « soldats du Califat » ont d’ailleurs fini par boucler leur quartier et l’interdire aux journalistes : « Cassez-vous, je vais vous tuer », a menacé l’un d’eux. « Barre-toi d’ici ou j’te casse les jambes », a éructé un autre, s’en prenant à Yann Bouchez, journaliste au Monde. « Casse-toi, casse-toi, je vais t’éclater ! », hurlait un troisième à l’encontre d’un cameraman de FR3 Occitanie. Un journaliste d’une télévision étrangère a été blessé à la jambe, tandis que les envoyés de BFMTV et de CNN étaient eux aussi menacés. De leur côté, les CRS ont été caillassés…

Sans parler de ce « pied-rouge », le dénommé Stéphane Poussier, cadre de la France Insoumise. Pour ce proche de Mélenchon, la mort d’un colonel de gendarmerie, « c’est le pied » (voir article page 4).

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Extrait de: Source et auteur via lesobservateurs

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