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jeudi, 26 avril 2018

Chômage : la poudre de perlimpinpin égarée aux Etats-Unis

Publié par Guy Jovelin le 26 avril 2018

Rédigé par notre équipe le 25 avril 2018.

 

 
 
 
Alors que la presse française nous invite depuis deux jours à nous extasier devant l’entente cordiale entre Donald Trump et Emmanuel Macron, elle nous convie également depuis cet après-midi à nous féliciter de la décrue du chômage. Selon les chiffres officiels, le chômage aurait reculé de 1 % au premier trimestre 2018. Une (bonne) nouvelle à prendre avec des pincettes. 

Même loin de la France, Macron est omniprésent. Pour celui qui a le malheur d’ouvrir un journal ou la folie d’allumer sa radio ou sa télévision, le président français est partout. Son voyage officiel aux Etats-Unis est scénarisé jusqu’à plus soif. Chaque déplacement, chaque tenue de Brigitte, chaque parole reportée fait l’objet d’éditions spéciales. Le cirque est bien en place et la publication des chiffres du chômage peinera à sortir de ce conte de fées.

Les chômeurs : des sans-dent à la tête dure

Pourtant, le Gouvernement ne ménage pas sa peine pour transformer le livre noir de la Hollandie en conte pour enfants. Le chômage est appelé à reculer – rien de plus normal avec un Macron aux manettes. L’échec cinglant de Macron conseiller économique puis ministre de Bercy est déjà oublié. La France est en marche et les chômeurs retrouvent du travail. La vie est belle, enfin disons qu’elle s’améliore un peu pour 1 % de chômeurs de catégorie A. Quand tous les médias vous disaient que l’effet Macron serait top !

Ils ne sont plus que 3 435 900 chômeurs à se presser à Pôle emploi. Ça c’est ce que voudrait le Gouvernement car il ne s’agit là que des chômeurs de catégorie A. Les chômeurs de catégorie B et C prennent quant à eux le bouillon, mais on évite de mettre en lumière cet énième échec parce qu’avec Macron la France gagne toujours. Depuis des mois, on nous répète que les carnets de commande des entreprises sont pleins, que les embauches se multiplient et qu’avec un président aussi offensif, les investisseurs et compagnies étrangères se battent pour avoir la chance de faire du business chez nous.

Comment alors expliquer la hausse de 1,8 % des chômeurs de catégorie B et de 1,4 % de chômeurs de catégorie C ? Certainement des défaillances statistiques, des anomalies bien loin de la perfection jupitérienne. On ne dira pas non plus qu’il y a officiellement six millions de chômeurs en France sans compter Mayotte qui a la fâcheuse tendance d’alourdir plus encore les chiffres.

Le Gouvernement affirmait qu’il commenterait les chiffres du chômage une fois par trimestre, mais que ce soit tous les mois ou tous les trois mois, quand le compte n’y est pas, les discours sonnent toujours aussi creux. Une question reste : combien de chômeurs y a-t-il vraiment en France ? Car au-delà des statistiques officielles qui sont emballées presque toujours comme il faut, les radiés, ceux qui ne rentrent dans aucune case et ceux qui ne jouent plus au jeu de Pôle emploi sont au moins aussi nombreux… Bref, rendez-vous dans trois mois pour un nouveau tour de circuit !

 

Source : 24heuresactu

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