« Israël Valley », l’organe de propagande de la chambre de commerce franco-israélienne, a évoqué cette victoire dans un article dont la sècheresse n’a d’égale que l’insidieuse instrumentalisation dont il use : l’article rappelle surtout l’image du drapeau israélien flottant dans le stade de Berlin, histoire de rappeler évidemment les jeux olympiques de 1936 et le couplet de circonstance de revanche sur le nazisme…
Quant à la personnalité de l’athlète, et son histoire, pas un mot ou presque!
https://www.israelvalley.com/2018/08/medaille-dor-de-lona...
Pour ceux qui s’en étonneraient, la photo ci-dessus est suffisamment parlante… et Paris Match brosse de cette athlète d’exception un tableau éloquent.
« Née au Kenya, Lonah Chemtai Salpeter est arrivée en Israël en 2008. Elle était alors la nounou d’un diplomate kenyan, ainsi que le relate le site «Times of Israel», citant un reportage télévisé de 2016. Elle a rencontré un coach d’athlétisme, Daniel Salpeter, qu’elle a épousé et avec qui elle a eu un petit garçon, Roy. Il y a deux ans, la jeune femme avait dû batailler pour obtenir la nationalité israélienne afin de participer au Jeux olympiques de Rio. Alors qu’elle remportait des courses au niveau local, l’athlète n’avait pas le droit de monter sur le podium car elle n’était pas Israélienne, soulignait alors «Haaretz» dans un article consacré à la jeune femme. »… / …
« Si la médiatisation a fini par lui permettre d’obtenir gain de cause, les proches de Lonah Chemtai Salpeter avait souligné en 2016 que la jeune sportive a été confrontée à du racisme. «Les gens disent : « Comment votre famille a-t-elle pu l’accepter? Elle est différente » Ça a pris précisément cinq secondes pour que ma famille l’accepte et l’aime. Elle est juste formidable. Il me semble qu’elle est plus israélienne que nous tous», avait déclaré dans un reportage télévisé la soeur de Daniel Salpeter. Dans ce même reportage, ce dernier s’était agacé de l’attitude de certains fonctionnaires, qui selon lui faisaient mine de ne pas comprendre l’anglais que parle Lonah Chemtain Salpeter, teinté d’un accent. «Ils avaient décidé de ne pas la comprendre», affirmait son époux. »
https://www.parismatch.com/Actu/Sport/Lonah-Chemtai-Salpe...
Soyons clairs : Lonah Chemtai Salpeter est une noire africaine et une non juive !
On connaissait déjà la discrimination dont sont (toujours) victimes les Falachas, pourtant juifs avérés.
Rappelons que les femmes furent piquées à leur arrivée en Israël pour provoquer une « contraception de longue durée », et qu’ils sont interdits comme donneurs de sang.
Le scandale éclata, avec le refus du don du sang fait par une Falacha, noire, Pnina Tamano-Shata, pourtant arrivée en Israël à l’âge de 3 ans… Et aujourd’hui députée.
http://www.lepoint.fr/monde/israel-le-don-du-sang-d-une-d...
Et les enfants noirs sont rejetés dans les écoles mêmes publiques !
Ainsi la colonie de l’Emmanuel, créée en Cisjordanie occupée, avait été le théâtre d’un fait divers hautement significatif quant à son caractère de solidarité: initialement le refus catégorique des membres de la colonie – malgré l’arrêt de la Cour Suprême d’Israël – de laisser scolariser les enfants sépharades dans les écoles ashkénazes internes à la colonie !
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/israel-man...
Cet arrêt – jugé alors scandaleux – avait occasionné en 2010 une manifestation monstre de réprobation à Jérusalem en soutien à la ségrégation, qualifiée de « manifestation la plus importante jamais vue depuis celle de la création d’Israël » (sic !)
Loin d’en rester là, cette même colonie allait se signaler peu de temps plus tard par une autre mesure exemplaire : le refus de voir scolarisées, dans l’école des filles, de jeunes Falachas !
A nouveau la justice israélienne était intervenue, rappelant que la ségrégation était proscrite dans les établissements publics !
Qu’à cela ne tienne ! Les parents s’étaient aussitôt cotisés pour racheter et privatiser l’école, et de ce fait… pouvoir y faire définitivement interdire d’accueil les jeunes noires !
C’est dans ce climat racialiste, illustrant le refus farouche du vivre ensemble, que Netanyahu a lancé sa loi sur l’état nation qui a scandalisé le monde entier, malgré les pâles justifications des médias israéliens aux ordres et des nervis sionistes européens…
http://www.tribunejuive.info/israel/la-loi-sur-letat-nati...
Evidemment les minorités non juives d’Israël ont aussitôt saisi la Cour Suprême, notamment les Druzes qui ayant joué à la chair à canon pour le compte d’Israël au Liban et dans le soutien anti Assad pour la déstabilisation de la Syrie, découvrent qu’ils ne sont que les idiots utiles du processus de balkanisation du Moyen Orient au seul profit d’Israël (plan Yenon) qui ne les considèrera jamais comme des citoyens à part entière…
https://fr.timesofisrael.com/pourquoi-les-druzes-se-revol...
Face à cela, la grande passionaria sioniste Ayelet Shaked, ministre de la « justice » qui ne s’encombre pas de principes et est connue pour cherche à contourner la Cour Suprême pour faire affirmer la dictature sioniste, même au mépris du droit
https://francais.rt.com/international/48069-israel-doit-g...
est montée au créneau parlant de « séisme » si la Cour Suprême osait s’opposer à la loi racialiste de l’état nation qui fera, de tous les citoyens non juifs d’Israël, des citoyens de seconde zone et imposera l’hébreu comme seule langue officielle
https://fr.timesofisrael.com/shaked-predit-un-seisme-si-l...
On comprend, dans ce contexte délétère de racialisme frénétique, que voir une goya, noire, kenyane, naturalisée par son mariage, sacrée championne israélienne, et apparaître sur les écrans des télévisions dans l’Europe entière, est particulièrement mal venu !
Claude Timmerman
Source : medias-presse.info
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