La démission rocambolesque de Gérard Collomb va continuer de faire couler beaucoup d’encre. Pour la défense des journalistes, l’ancien ministre de l’Intérieur se plaît à alimenter la machine médiatique. Depuis sa passation de pouvoir ubuesque, Collomb multiplie les interviews avec une idée en simple en tête : passer pour un vieux sage qui prédit des lendemains difficiles. A LaREM, on ne retient que la vieillesse de Collomb quitte à le faire passer pour un pauvre type sénile.
Avec un si mauvais bilan et une sortie qui a mis toute la majorité en émoi, Gérard Collomb aurait dû prendre le premier train et se cacher au moins quelques semaines. Un enterrement de première classe à l’Hôtel de Ville de Lyon où l’opération municipale 2020 est dans les tuyaux depuis déjà de longs mois. Mais non, Collomb accepte tous les micros qu’on lui tend et assure qu’il part sur un bilan excellent même si le vieux politicien a prédit une guerre civile en France…
Collomb en freestyle pour longtemps ?
Quelques commentateurs s’extasient devant la non-langue de bois de Collomb et en oublie qu’il a été un ministre de l’Intérieur inactif et trouillard qui n’a absolument rien fait. Avec un tel parcours ministériel il aurait pu durer tout le mandat de Macron, mais la peur de se retrouver sans rien au jour de ses 80 ans a été trop forte. Dans les coulisses du pouvoir, d’autres explications commencent pourtant à être avancées et elles ne sont guère flatteuses.
Ainsi, un « ponte de la Macronie » interrogé par Le Parisien explique que « Gérard est triplement sous pression : extrêmement fatigué, dépressif et poussé par sa femme à partir. Il est en mode : J’envoie tout balader. Il est à bout ». S’il est vrai que la dépression chez les personnes âgées est un mal dont on parle trop peu souvent, on est en droit de se demander ce qui a bien pu rendre dépressif notre ex-Gérard national… Le Monde pense avoir trouvé la cause : « Cela fait des années que Collomb n’a pas de patron. A Lyon, il n’a jamais eu personne pour lui donner des directives, et voilà qu’il a désormais un président de 40 ans et un Premier ministre de 48 ans au-dessus de lui ». Il est vrai que le changement d’habitudes et les remises en cause sont difficiles chez les vieillards, mais pas que… Il suffit de regarder à l’Elysée pour en avoir la preuve.
D’ailleurs, il est incorrect de parler de « rupture » entre Macron et Collomb. Ce dernier tient à dire et redire que tout va bien et pense même convaincre son monde en assurant que Brigitte l’appelle « Gégé ». Nous sommes ravis pour lui. Tout va bien entre le couple présidentiel et « Gégé » (d’ailleurs que vient encore faire Brigitte Macron dans cette affaire ?), mais au sein de la majorité, la colère gronde. Edouard Philippe était au près des députés pour dire que Collomb était aussi solide que formidable quand il a appris la démission de la tête brulée lyonnaise… On comprend le malaise sur le perron du ministère.
Il est encore tôt pour pousser les critiques trop loin, mais moins de 24 heures après son départ, Collomb est déjà habillé pour l’hiver. « Vieux », « dépressif », incapable de bien diriger son ministère… Si Collomb multiplie les sorties médiatiques et donc les propos pas assez plaisants vis-à-vis du pouvoir, il pourrait bien vite terminer avec la pancarte de vieux sénile accrochée au front. La Macronie est en difficulté, car il faut court-circuiter l’ancien jockey de Macron sans renier une première année pourtant catastrophique. Un travail d’équilibriste qui sera certainement la tâche principale du successeur de Collomb… Dommage que la violence, l’insécurité et le terrorisme passent derrière les enjeux politiciens.
Source : 24heuresactu
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