Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 15 novembre 2018

La curieuse relation de la Macronie avec le travail

Publié par Guy Jovelin le 15 novembre 2018

Rédigé par notre équipe le 14 novembre 2018

L’équipe de joyeux drilles qui a pris le nom de Gouvernement était particulièrement attendue sur la question de l’emploi. Il fallait sortir du chômage de masse et redonner ses lettres de noblesse au travail. Une mission difficile et qui prend nécessairement du temps. Après plus d’un an à crier le mot réforme sur tous les toits, aucun signe réel d’amélioration n’est perceptible malgré le dernier discours lénifiant de Muriel Pénicaud. Pour avoir du boulot et être bien payé, il reste une solution radicale : travailler pour Benjamin Griveaux et Marlène Schiappa… 

Alors qu’Emmanuel Macron est sur toutes les chaînes de télévision pour y faire des pseudo cours d’Histoire au lieu d’honorer dignement ceux qui sont morts pour la France, sa ministre du Travail est plutôt discrète. Il est vrai que Muriel Pénicaud a choisi la solution de facilité en refusant de commenter les chiffres du chômage. Elle s’astreint à un commentaire lapidaire tous les trois mois et basta ! Oui, mais ça c’était avant ! Ce mardi 13, Le Figaro a publié une « interview exclusive » de la ministre du Travail. Un exercice d’auto-célébration bien risqué où percent de futurs claques contre la population active – qu’elle ait un emploi ou non.

Pour Pénicaud, le rouge c’est du vert

Muriel Pénicaud est-elle atteinte de daltonisme ? Il se pourrait bien que ce soit un des maux qui touche la ministre, car alors que les chiffres du chômage sont dans le rouge, Pénicaud se félicite d’une évolution positive. Selon la ministre le chômage a baissé de 9,7 % à 9,1 % en l’espace d’un an. Une performance bien faible surtout au regard de tous les cadeaux, coupes sombres et destructions perpétrées par un Gouvernement qui a en horreur la protection sociale. Le Code du travail a été savamment détricoté, les plus riches ont été invités à payer moins d’impôts encore et le reste des classes moyennes paie la note. Les entreprises embauchent à peine alors que la croissance devait être éblouissante…

Le constat est accablant, mais pour Pénicaud tout s’arrange. «  Ce résultat est d’autant plus encourageant qu’on observe des premiers signaux favorables concernant le chômage des jeunes » affirme la ministre. Si les « premiers signaux » se font pressentir fin 2018 alors en poussant les radiations très loin, le Gouvernement pourra peut-être parvenir à son objectif de 7 % de chômage en 2022. Un chiffre qui cachera une paupérisation en marche de travailleurs obligés de cumuler plusieurs emplois à mi-temps pour joindre péniblement les deux bouts et payer de nouvelles taxes sur les carburants par exemple…

En fait, le Gouvernement a déjà fait sa part de travail dans la lutte contre le chômage. La ministre assure sans sourciller qu’ « Il y a un an, les employeurs disaient qu’ils avaient peur d’embaucher. Aujourd’hui, ils n’ont plus peur mais ne trouvent pas les personnes correspondant à leurs besoins ». Il faut croire que sur les plus de six millions de chômeurs, il n’y en a pas beaucoup qui aient les bonnes qualifications. Ou alors, ils n’ont pas la force de traverser la rue… Une enquête publique serait intéressante à mener pour expliquer un tel phénomène de masse.

D’enquête il y en a eu une que BFM TV s’est empressée de relayer. Selon une pseudo étude, il suffirait d’envoyer une vingtaine de CV pour trouver un travail. Une nouvelle qui montre une fois de plus la paresse des millions de Français ! Ce genre de propagande est devenu grotesque, mais dans le désespoir, tout est permis pour continuer de bercer le gogo-chômeur. Ce dernier a l’embarras du choix : traverser la rue, envoyer vingt CV et pour les plus courageux d’entre eux travailler avec Benjamin Griveaux ou Marlène Schiappa.

Les deux ministres les plus décomplexés vis-à-vis de la bêtise se sont fait épingler pour la hausse substantielle des salaires de leurs conseillers. Une hausse de plus de 86 % chez Griveaux contre un pauvre 26 % du côté de chez Schiappa. Dos au mur, ils ont nié les chiffres et avec quelques formules incantatoires ils sont arrivés à des hausses respectives de 27 % et de 10 % à 15 % pour quelques conseillers… Bien que ces chiffres largement diminués soient contestables, ils n’en restent pas moins très élevés.

C’était sans compter sur Marlène Schiappa qui a toujours réponse à tout : « Je ne trouve pas ça déraisonnable au bout de 18 mois à travailler sept jours sur sept d’arrache-pied ». Une défense qui pose d’autres questions. Le cabinet de Schiappa a largement été remanié depuis juin 2017. On ne travaille pas facilement avec une diva… Donc les conseillers qui son là depuis le début se comptent sur le doigt d’une main… De plus, il est illégal de travailler 7 jours sur 7. Cela est puni par la loi. Ah mais, c’était peut-être avant les réformes Pénicaud. Le travailleur est un kleenex qui une fois trop usé est remplacé par un chômeur prêt à tous les sacrifices jusqu’à l’implosion. Il n’est pas génial le travail sous Macron !?

 

Source : 24heuresactu

Les commentaires sont fermés.