Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 08 décembre 2016

Echec de l’école : l’autre bilan du socialisme

Publié par Guy Jovelin le 08 décembre 2016

Rédigé par notre équipe le 08 décembre 2016.

belkacem-zero 

L’éducation et la jeunesse devaient être au cœur de l’action de François Hollande et de son Gouvernement. Pour cela, les moyens financiers ont été mis sur la table avec une hausse budgétaire du ministère de l’Education nationale de 9 milliards d’euros en cinq ans. Les professeurs – un des derniers bastions socialistes – ont été cajolés pour s’assurer de leur voix en 2017, mais cela s’est fait au détriment des élèves. Le constat n’est pas issu des rangs d’une droite haineuse et moraliste mais du classement international PISA. La France stagne dans le ventre mou de l’OCDE et génère de nouvelles générations de sacrifiées.

Tous égaux dans la médiocrité

Le classement PISA a rendu son verdict. La France se classe au 19e rang des pays de l’OCDE en lecture et au 26e en mathématiques et en sciences. Une performance d’autant plus piteuse que les élèves de quinze ans visés par ce classement n’ont pas fait mieux qu’il y a trois ans lors de la dernière étude. En 2013, le ministre de l’Education nationale – le presque regretté Vincent Peillon jugeait de tels résultats « inacceptables ». Certainement la faute à la droite qui n’a pas brillé en la matière depuis le début des années 2000… Sauf que l’actuelle opposition n’est pas à l’origine de tous les maux puisque les socialistes ont eu cinq ans pour redresser la barre à coups de réformes improbables qui ont malheureusement toutes été prises en direction d’un nivellement par le bas.

Comment expliquer cette stagnation malgré les idées lumineuses de Najat Vallaud-Belkacem ? Il faut croire que les sourires de la ministre n’ont pas réussi à charmer les évaluateurs internationaux. Le mot « évaluateur » étant par ailleurs banni de son vocabulaire avec la disparition programmée des évaluations pour les élèves. En effet, afin de ne pas traumatiser nos enfants, ces derniers sont de moins en moins évalués. On fait une leçon et on passe à la suivante sans savoir le moins du monde si elle a été comprise et retenue. Cette manière d’enseigner est aussi hallucinante qu’inefficace. L’argent dépensé en vain en est la preuve avec pas moins de 9 milliards d’euros supplémentaires gaspillés au cours du quinquennat Hollande. Le niveau baisse en raison de programmes toujours plus faiblards et l’incapacité à évaluer les élèves. Un malade a-t-il déjà fait baisser sa température en brisant son thermomètre ? Najat Vallaud-Belkacem le croit … !

Autre explication de cet échec patent : les programmes. Changeant au gré des humeurs de la ministre et des pressions de certains lobbys, les programmes sont vidés de leur substance. Ce qui n’est pas facile traumatise, et les enfants sont malheureux. Avec une telle philosophie, des cohortes d’imbéciles seront « formés », mais au moins ils seront « heureux » comme le rappelle l’expression. Peut-on en vouloir à des ministres qui constatent en se regardant chaque matin dans le miroir qu’avec un bagage intellectuel et culturel très moyen, les plus belles places de la République sont accessibles ? Le problème reste que 22 % des élèves français sont en difficulté et que ni les milliards ni la baisse criminelle du niveau des programmes ne viennent à bout de ce fléau.

Où sont les enseignants ?

Toute cette chienlit est-elle de la seule faute des hommes politiques ? Il est évident que la ministre de l’Education nationale passe plus de temps sur les plateaux de télévision que dans des salles de classe, alors à qui la faute ? Peut-être aussi à certains enseignants qui acceptent de transmettre des caricatures de programme, de voir des matières comme le latin supprimées et des heures de français passées à la moulinette. Ces mêmes enseignants qui sont si prompts à battre le pavé pour défendre leurs intérêts ne se font guère entendre lorsque ceux de leurs élèves sont sacrifiés. Tous les enseignants qui ne trouvent rien à redire à un abaissement du niveau général sont-ils à la hauteur de leur mission ?

Les hussards noirs de la République ont vécu. Les profs biberonnés au socialisme n’ont plus l’envie d’instruire la jeunesse. Ils occupent leur place comme beaucoup occupent un emploi quelconque. Ils vont sur leur lieu de travail, prennent un café et regardent leur montre régulièrement en pensant à organiser leur petite soirée devant TF1 ou M6. La transmission du savoir et des connaissances n’est plus au centre de leur travail. Et pour cause, beaucoup d’enseignants aujourd’hui se retrouvent fonctionnaires de l’Education nationale faute de mieux. Les salaires ne sont pas attractifs et les plus doués choisissent le secteur privé. L’enseignement est désormais un choix par défaut et de nombreux professeurs n’ont pas le niveau (mais réussissent pourtant les examens) pour se présenter sans rougir devant des élèves. Lorsque certains professeurs des écoles nouvellement reçus au concours se distinguent sur Facebook ou même dans les cahiers de correspondance par des messages truffés de fautes d’orthographe, le pire ne peut être évité pour nos enfants.

 

Source : 24heuresactu