Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 06 avril 2018

La grève met déjà les nerfs à rude épreuve

Publié par Guy Jovelin le 06 avril 2018

Rédigé par notre équipe le 04 avril 2018

 
 
 
Alors que commence la troisième journée de grève contre la réforme de la SNCF, le Gouvernement garde une attitude ferme et tranquille, bien aidé en cela par une presse alliée. Mélenchon aurait-il raison de perdre ses nerfs ? Ce sont les Français qui risquent de craquer si le mouvement dure, car vivre dans la crasse sans possibilité de circuler librement n’est pas de tout repos.  

La journée noire prévue dans les gares ce mardi a tenu ses promesses et ce mercredi 4 avril devrait lui aussi entraîner quelques crises de la part de voyageurs bloqués sur les quais ou serrés comme du bétail pour ceux qui ont « la chance » de pouvoir se rendre à leur travail. Il est bien facile de mettre le chaos en France malgré les appels répétés de la presse pour faire comprendre que pour une fois la rue à tort et que le Gouvernement va sauver la SNCF en la soumettant à la concurrence.

Les colères s’uniraient-elles ?

Ainsi, on ne peut pas reprocher à Jean-Luc Mélenchon son mépris d’une presse qui reprend en chœur toutes les formules dictées par l’exécutif. Mais son énervement avait pour origine quelques mots et insultes peu sympathiques de la part de certains grévistes. Pourtant lui balancer un joyeux « socialiste ! » n’a rien d’une insulte étant donné qu’il a passé quatre décennies rue de Solferino avant d’avoir des ambitions personnelles encore plus grandes… Si la SNCF est en pleine déliquescence c’est aussi parce que ses amis ont trop longtemps fermé les yeux sur des pratiques d’un autre temps. Malmené par les cheminots, Mélenchon ira peut-être se refaire la cerise aux côtés des éboueurs parisiens.

Ces derniers suivent le mouvement de grève des agents de la SNCF et font part de leurs craintes de remise en cause de leur statut avec à la clé des baisses de salaire. Les Parisiens ont donc le privilège de circuler (à pied) au milieu des détritus, ce qui est déjà leur quotidien pour beaucoup… Au bout de combien de jours de grève, verra-t-on la différence entre une capitale sale et dans son état « normale » ? Le Gouvernement préfère ne pas avoir à connaître la réponse, car si les Français ont déjà exprimé leur incompréhension face à la grogne actuelle, il n’est pas certain que la colère ne se redirige pas vers un Gouvernement insensible aux revendications.

Un exécutif qui a bien pris le soin d’éviter – pour le moment – tout embrasement en laissant la fac parisienne de Tolbiac entre les mains des « étudiants » grévistes (joli oxymore). Après une semaine de blocage, le principe de « blocage illimité » a été voté et la peur grandit de voir toutes les universités de France suivre le même chemin. Les étudiants sont parfois plus prompts à descendre dans la rue et à casser les vitrines qu’à étudier. Et comme il est moralement interdit de lever la main sur un vandale qui a une carte d’étudiant dans sa poche, le Gouvernement laisse faire en espérant que les autres corporations se seront calmées entre temps.

Le principal risque demeure l’agrégation de toutes les colères, c’est pourquoi il va y avoir comme un flottement au cours des prochaines semaines dans le train de réformes d’En Marche. Un coup d’arrêt dans certains domaines ne serait pas de trop ! Vive la grève des mesures anti-France !

 

Source : 24heuresactu