Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 26 décembre 2017

Hauts fonctionnaires de Bercy : vous vous serrez la ceinture, ils se sucrent !

Publié par Guy Jovelin le 26 décembre 2017

Mis à jour le 25 décembre 2017 Auteur par admin4
ob_1a5f25_bercy.jpg

Par Marie Delarue sur BVoltaire :


« France Culture rediffusait, l’autre nuit, une émission consacrée aux grands travaux mitterrandiens des années 90. Des travaux à « vocation culturelle », disait-on alors en se pâmant devant ce monarque bâtisseur qui hérissa la capitale de ses monuments à l’ésotérisme de carton-pâte, monuments qu’il fallut tous rafistoler dix ans plus tard parce que leurs façades en carrelage s’effondraient sur les Parisiens… mais cela est une autre histoire.

Bref, parmi ces chefs-d’œuvre ruineux, l’un sortait du lot puisque n’étant pas à vocation culturelle : c’est le ministère des Finances, le bunker de Bercy.    

Architecte Paul Chemetov, un homme dont l’art est qualifié de « brutaliste ». Très inspiré par une carrière à l’ombre des HLM des banlieues rouges et du PC, il avait d’ailleurs spécifié dans sa note d’intention que le citoyen, levant les yeux vers le ministère, devait ressentir toute la rigueur et le poids de l’impôt. Sur ce plan, c’est parfaitement réussi.

Voilà, donc, pour l’extérieur : lignes droites, architecture concentrationnaire, gigantesque pavé brisant net la perspective en bord de Seine. À l’intérieur, il semble que ce soit nettement plus rock’n’roll. C’est la Cour des comptes qui le dit dans un référé publié mercredi dernier et repris par L’Obs : les rémunérations des hauts fonctionnaires de l’auguste maison atteignent « un niveau élevé et difficile à justifier ». Notamment des écarts de salaire étranges avec le petit peuple des ministères. « La rémunération nette des AGFiP (administrateurs généraux des finances publiques) de classe exceptionnelle s’élevait, en 2015, en moyenne, à 202.456 euros […], celle des CBCM (contrôleurs budgétaires et comptables ministériels) à 174.979 euros », précise le référé, qui estime que le niveau de rémunération des administrateurs généraux « doit être mis en cohérence avec celui du reste de l’administration ». Ce qui fait, si je compte bien, un salaire de 16.870 € mensuels pour les premiers et 14.580 € pour les miséreux.

Toutefois, cela ne suffit pas à éponger leurs menus frais, en conséquence de quoi l’administration octroie aux administrateurs des finances publiques, le gratin du gratin de Bercy, une « indemnité différentielle ». En 2016, un petit plus de 256.000 euros pour seize agents, soit 16.000 euros par personne (un treizième mois, en somme), ramené à 150.000 euros cette année, a dit le ministre Darmanin. La Cour s’en accommoderait sans doute si cette indemnité et quelques autres n’étaient « sans fondement légal ».

On lit cela d’un œil distrait. On a tort. Ces gens-là sont les gérants des finances publiques, c’est-à-dire de NOS finances. Les gestionnaires du patrimoine de l’État, c’est-à-dire NOTRE patrimoine. Et plus ils exigent qu’on se serre la ceinture, plus ils se sucrent !  »

 

Source : contre-info

mercredi, 19 juillet 2017

Le Colonel Michel Goya dénonce « le Parti des petits boutiquiers politiques et le Groupe des hauts-fonctionnaires de Bercy »

Publié par Guy Jovelin le 19 juillet 2017

Voici une très intéressante tribune libre du Colonel (ER) Michel Goya.

Savez-vous qui a fait le plus de mal aux armées depuis la fin de la guerre froide ? L’armée irakienne ? Les Taliban ? Al-Qaïda ? Al-Mourabitoune ? L’Etat islamique ? Non, ce ne sont là de petits joueurs. Les organisations qui ont, et de très loin, réduit le plus nos capacités militaires s’appellent le Parti des petits boutiquiers politiques et le Groupe des hauts-fonctionnaires de Bercy, les seconds servant de bras armé aux premiers…à moins que ce ne soit l’inverse tant les fonctionnaires des finances sont puissants.

 

A force de « dividendes de la paix », de commandes repoussées ou allégées, de gels budgétaires, d’opérations extérieures sous-financées (il faudra qu’on m’explique comment on peut prévoir 450 millions d’euros pour financer quelque chose qui en coûte en moyenne un milliard depuis 27 ans), de maintien en service de matériels anciens, de petits bouts de chandelles grattés à droite et à gauche (au sens politique) on parvient effectivement à faire fondre les armées bien plus vite que n’importe quel ennemi, voire de tous nos ennemis réunis.

 

Bravo donc à Bercy et aux petits minables qui ont réussi par leur action permanente à ce qu’on divise par trois le  « contrat opérationnel majeur » (en gros la « mobilisation générale ») en seulement vingt-cinq ans, sans même parler de toute idée de « remontée en puissance » purement et simplement sacrifiée. Merci d’avoir ramené l’armée de Terre au niveau de l’armée d’armistice en 1940 sans avoir même eu à déployer un Panzer. Félicitations pour avoir réussi, malgré un Florange par mois et l’effondrement du volume des équipements, à repousser toujours la même « bosse » de 40 milliards d’euros à trouver pour simplement payer tout ce qui a été commandé dans les années 1990. Merci encore et enfin de nous obliger de plus en plus à faire appel aux autres et plus particulièrement aux Américains pour compenser ce que nous ne pouvons plus faire à grande échelle et sur la durée comme le transport aérien stratégique ou le ravitaillement en vol.

 

Saluons donc cette nouvelle offensive d’été de Bercy et l’empressement des bons élèves. Le changement de pouvoir et le remplacement d’un ministre-politique lourd (entendez « dont la menace de démission a un effet ») par une gestionnaire sans connaissance ni appétence particulière pour les armées n’y est certainement pas pour rien. Il paraît qu’elle connaît les arcanes budgétaires de Bercy, nous verrons si cela induira résistance ou complicité. Cette offensive aurait cependant pu être plus discrète tant est grand le décalage avec la posture, les gestes, les déplacements, les discours, sans même parler du programme de campagne du Président de la République mais tout est tellement prévisible parmi ceux qui s’acharnent sur les ministères régaliens (dont on rappellera qu’ils ne représentent que 2,8 % du PIB pour une dépense publique totale de 56 %).

 

Quitte à parler de guerre, on aurait aimé entendre Mr Darmanin parler de celle qui serait menée impitoyablement contre les fraudeurs en tous genres et particulièrement les énormes, ceux qui représentent au moins 60 milliards d’euros de recettes en moins (au passage, où en sommes-nous du traitement des Panama Papers et du châtiment des voleurs ?). On aimerait savoir pourquoi chaque année 30 milliards d’euros (soit presque le budget de la défense) sont donnés à des étrangers en remboursement d’intérêts de dettes alors qu’ils pourraient l’être à des Français (vous savez ce système d’emprunts qui permet à l’Etat de financer des investissements majeurs puis à soutenir la consommation intérieure en les remboursant). On aurait aimé entendre parler aussi du fameux plan de 50 milliards d’euros d’investissements du programme de campagne. En en consacrant une partie à la Défense, cela permettrait peut-être de sortir enfin de la spirale de crise qui affecte les armées depuis vingt-cinq ans tout en jouant sur une industrie de haute-technologie peu délocalisable et dont les effets bénéficierait à toute la société y compris aux finances publique (car et c’est là où la politique à la petite semaine est la plus stupide : un euro investi dans les armées est celui qui in fine ramène le plus de recettes). Au passage, on aimerait enfin avoir un jour un petit historique des sacrifices consentis par le ministère des finances sur l’autel de l’étouffement des moyens de l’Etat.

 

En mai 2014, face à l’offensive du moment (qui consistait simplement à faire en sorte qu’on ne respecte pas la loi qui venait juste d’être votée) le ministre de la défense et les chefs d’état-major avaient menacé de démissionner. L’attaque était alors pourtant moins forte dans ses conséquences que l’actuelle car nous ne nous y trompons pas, Mr Damarnin est le Gamelin d’un nouveau « mai 1940 », l’occupation en moins, et il faut arrêter très vite cette folie.

Michel GOYA
Colonel (ER) – Docteur en Histoire

(source : ASAF)

 

Source : medias-presse.info

mercredi, 16 juillet 2014

Pharmaciens, notaires, huissiers... les professions réglementées dans le viseur de Bercy

Pharmaciens, notaires, huissiers... les professions réglementées dans le viseur de Bercy

C'est un rapport qui risque de faire du bruit, même au cœur de l'été. Réalisé par l'Inspection générale des finances à la demande de Bercy, il analyse 37 professions, des pharmaciens aux ambulanciers en passant par les notaires et huissiers pour déterminer si elles bénéficient de rentes et préconise des réformes pouvant faire baisser jusqu'à 20% leurs prix, ont rapportent lundi 14 juillet Les Echos. Lire la suite