Des forces de l'ordre ont été prises à partie jeudi par des migrants du camp de Téteghem (Nord). Un camp dont le maire demande "le démantèlement immédiat" en raison des dangers qu'encourent les habitants de sa ville, selon lui. Trois gendarmes ont été légèrement blessés par des jets de pierres à l'occasion d'une opération de contrôle dans ce camp situé près de Dunkerque. Des véhicules de particuliers ont également été endommagés, a également indiqué la préfecture du Nord.
"Dix-huit personnes ont été interpellées et les forces de l'ordre ont contraint les migrants à réintégrer le camp de Téteghem au sein duquel le calme est revenu", a-t-elle déclaré, ajoutant que le préfet "ne laissera pas les passeurs faire la loi au sein des camps et que les opérations de contrôle seront maintenues".
"Décapiter les réseaux basés à Londres"
Selon le maire de Téteghem, trois pare-brise de voitures de particuliers circulant sur la voie d'accès à proximité immédiate du campement ont été brisés par ces jets de pierres. "En tant que maire, et comme mes habitants sont mis en danger, je demande le démantèlement immédiat du camp, si besoin avec la manière forte", a réagi Franck Dhersin (Les Républicains) qui dénonce "une attaque organisée dans cette zone de non-droit". "Le camp a toujours été aux mains de passeurs. C'est une mafia qui fonctionne comme celle de la drogue. Or, nous n'arrêtons à Calais, Grande-Synthe ou Téteghem que des seconds couteaux", estime-t-il.
Il accuse le gouvernement britannique de ne "pas coopérer judiciairement" avec les autorités françaises pour "décapiter les réseaux basés à Londres", seule solution selon lui pour arrêter "l'afflux de migrants vers le nord de la France". Près de 250 personnes vivent actuellement dans ce camp, contre 517 fin septembre, constitué majoritairement de Syriens, et aussi d'Irakiens, d'Iraniens et d'un petit nombre de Vietnamiens. En comptant les quelque 6 000 migrants présents autour de Calais, ce sont environ 7 000 migrants qui se trouvent sur le littoral, dont beaucoup ont l'espoir de rejoindre l'Angleterre, qu'ils considèrent comme l'aboutissement de leur voyage.
Source : http://www.lepoint.fr/societe/des-gendarmes-pris-a-partie...