dimanche, 28 décembre 2014
Dédiabolisation ou capitulation au FN
Publié par Guy Jovelin
Emmanuel de Gourcy
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Lâcher la proie pour l’ombre, voilà comment le comportement des arrivistes qui se jettent sans réfléchir sur un leurre sont qualifiés par le bon sens multiséculaire.
Le spectacle politique nous a réservé des morceaux de choix à ce sujet : ainsi Sarkozy, le politicien retors promettant de relever et d’assainir le pays, alors qu’à peine élu, il s’est empressé de gouverner en piétinant ses engagements de la veille. Ses rodomontades masquant ses capitulations en coulisses lui ont assuré une défaite, inéluctable dès le départ. Mentir, en dépit de la réalité sue par tous, en promettant ce que les cercles mondiaux ne pourront tolérer, est autorisé pour accéder aux bonnes places. Au diable l’avenir ! L’électeur paillasson doit être flatté le temps d’un scrutin ; on s’essuiera les pieds sur lui durant cinq ans, en bonne démocratie dégénérative.
Le FN, sauce Marine, prend une voie tortueuse encore inédite : celle de l’abandon préalable des valeurs de responsabilité et de continuité, sa marque de fabrique contre les apôtres de la dilution mondialiste. Sous le fallacieux prétexte de dédiabolisation, notion forgée par les commissaires politiques dominants, Marine Le Pen n’ose plus développer les constats tirés de la simple réalité de tous les jours et proposer aux Français les remèdes pour relever une nation en état de déliquescence avancée.
Se former une nouvelle apparence, donner des gages aux obédiences, la pauvrette en est obsédée, et pour elle plus d’unité nationale morcelée, rien sur la famille si honorée et protégée. La lutte contre la culture de mort, cette lubie pour cathos, mais quelle perte possible de voix à gauche !
Le FN et son nouvel état-major feront toute la place aux transfuges militants des nouvelles libertés, l’admission dans le camp « républicain » vaut bien ces avancées.
Ne plus être la cible des agents de la destruction sociale et morale, pour le FN mutant, vaut bien ce virage délicat. Étatisme ringard vivant d’une fiscalité punitive pour l’investissement, ce brevet d’inaptitude à la gestion va le faire rentrer dans le club recherché des partis dits républicains.
Tout cela est un conte de fées politique, le succès ne serait-il pas garanti ? Les grincheux vous rabâcheront qu’oublier les simples règles de prudence morale, défier la famille, révérer le collectivisme étouffant l’activité économique, agiter la démagogie sociale en promettant la lune à un nouvel électorat de substitution, ne plus oser parler d’immigration, voilà beaucoup de gages donnés au système, qui en voudra toujours davantage.
Perdre son âme et ses valeurs, pour entrevoir seulement les prébendes qui s’annoncent, le calcul ne serait-il pas plus naïf que judicieux, car les électeurs méprisés risquent de rester chez eux pour rêver à une démocratie idéale, sans partis mais non sans vertu.
Écrit par . dans Le Parti de la France | Tags : capilutation du fn, dédiabolisation | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | Facebook | |