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L’AFP a signalé un mouvement de panique sur les Champs-Elysées suite au fait qu’un homme a percuté ce lundi après-midi en voiture un fourgon de la gendarmerie devant le 16 avenue des Champs-Elysées. Le véhicule a été immobilisé.
Selon l’AFP, il n’y aurait pas de blessé. « A terre, l’homme est actuellement inconscient » et son véhicule est en feu, ont indiqué des sources sur place.
Toujours selon l’AFP, une arme aurait été découverte sur l’individu.
Un important dispositif de sécurité a été déployé par la préfecture de police, qui recommande d’éviter le secteur.
Plusieurs centaines de policiers ont manifesté de manière inédite leur mécontentement sur les Champs-Elysées à Paris, dans la nuit de lundi à mardi, dix jours après l'attaque contre leurs collègues à Viry-Châtillon.
Les policiers, en tenue civile, dans des véhicules banalisés ou appartenant à la flotte officielle de la police, gyrophares allumés, ont perturbé pendant plus d'une demi-heure la circulation autour de l'Arc de Triomphe ainsi que sur l'avenue la plus célèbre du monde aux alentours de 01H00 du matin, avant de se disperser, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Nous sommes à bout", a expliqué l'un d'eux.
Le rassemblement, auquel participaient de nombreux policiers de l'Essonne, le département où se trouve Viry-Châtillon, avait débuté vers 23H00 devant l'hôpital Saint-Louis, dans le Xe arrondissement de Paris, pour atteindre 400 policiers, avant de se diriger vers les Champs-Elysées peu avant 01H00 du matin, selon une source policière.
C'est à l'hôpital Saint-Louis qu'est hospitalisé un adjoint de sécurité, très grièvement brûlé aux mains et au visage après avoir été blessé le 8 octobre par un jet de cocktail Molotov à Viry-Châtillon.
Ce mouvement n'a pas été organisé par les syndicats de police, selon une autre source policière: "C'est un mouvement asyndical, une réaction face à l'absence de réponse réelle de l'Etat (après les attaques). On en a marre que ça n'aille pas vite".
Un SMS émanant de policiers de l'Essonne, qui appelait au rassemblement devant l'hôpital puis sur les Champs-Elysées, avait ainsi été relayé par de nombreux policiers en Ile-de-France.
"Suite à un énième événement tragique à Viry-Châtillon, le 8 octobre, l'actualité nous rappelle une fois de plus que nous sommes des cibles (...). Face à une hiérarchie carriériste, des élites syndicales enlisées dans leurs conflits, et une justice complètement désintéressée par notre sort, nous devons nous souder. Entre bleus (policiers en uniforme, NDLR)", selon ce message, dont l'AFP a eu connaissance.
L'attaque du 8 octobre, très violente avait blessé quatre policiers, dont deux grièvement, près de la cité difficile de la Grande Borne, à Grigny, une commune limitrophe.
Une dizaine de personnes "cagoulées", selon les autorités, avaient brisé les vitres de deux véhicules de police et les avaient incendiés en tentant de bloquer les policiers à l'intérieur.
Le pronostic vital de l'adjoint de sécurité de 28 ans grièvement brûlé était "toujours engagé" mardi, selon une source policière pour qui "les médecins sont confiants. Ils devraient bientôt essayer de le sortir progressivement de son coma artificiel", tandis qu'une gardienne de la paix de 39 ans était toujours hospitalisée.
Mardi 11 octobre, plusieurs centaines de policiers s'étaient rassemblés en silence devant les commissariats de France, en solidarité avec leurs collègues attaqués, et avaient réclamé plus de moyens et davantage de fermeté.
Un fort malaise s'exprime depuis de nombreux mois dans les rangs de la police. En octobre 2015, des milliers de policiers s'étaient réunis place Vendôme sous les fenêtres de la ministre de la Justice de l’époque, Christiane Taubira, après une fusillade en Seine-Saint-Denis où un policier avait été grièvement blessé par un malfaiteur en cavale et fiché.