Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 25 mai 2018

SALAIRES GÉNÉREUX, PRESTATAIRES DOUTEUX, FRAIS DE TAXI, CHAMPAGNE... LA CAMPAGNE "SYSTÈME" DE MARINE

Publié par Guy Jovelin le 25 mai 2018

Comment la candidate FN a-t-elle dépensé son argent ? Nous avons consulté ses comptes : petites largesses entre amis, masse salariale exorbitante… une campagne pas si loin du «système». Article du Parisien.

Salaires généreux, prestataires douteux, frais de taxi, champagne... la campagne "système" de Marine

Ses comptes ont été validés, mais sérieusement rectifiés. La commission nationale des comptes de campagne  et des financements politiques (CNCCFP) a retoqué un montant de 873 576 € à la candidate Marine Le Pen pour la présidentielle de 2017 : ce sera pour sa poche. La plus grosse rectification parmi tous les candidats en lice pour la magistrature suprême. La faute pour l’essentiel aux intérêts très - trop - élevés adossés aux prêts contractés auprès du FN et de Cotelec, le microparti de Jean-Marie Le Pen. 

Au-delà de cette sanction, l’examen des comptes que notre journal a pu consulter révèle des méthodes, certes légales, mais parfois déroutantes. Des frais de taxis qui frôlent les 79 000 €, une masse salariale pléthorique (2,4 millions d’euros de rémunérations versées pendant la campagne), des frais de champagne conséquents (5 000 €), un prestataire sulfureux… 

Et aussi des interrogations des experts de la commission. Comme l’utilité électorale d’un déplacement de la candidate au Tchad pour 128 950 €, avec affrètement de deux jets privés, un Falcon 900 et un Gulfstream. Ou encore sur des facturations apparaissant « particulièrement élevées et surévaluées au regard des prix constatés sur le marché pour des prestations similaires », comme le souligne la procédure. 

-
Le tract « L’heure du choix » a été imprimé à 4 millions d’exemplaires pour un coût de 154 680 € hors taxe. LP/Arnaud Journois

  

Citant par exemple une facture de l’imprimeur Presses de France - dirigée par Axel Loustau, un ami de Marine Le Pen et ex du GUD (un syndicat étudiant d’extrême droite) - de 154 680 € hors taxe pour l’impression de 4 millions de tracts (« L’heure du choix »), dont le prix est estimé à 38 € les mille exemplaires et « semble excéder les prix moyens du marché de trois fois ». 

Plus pittoresque, cette dépense de 1 440 € pour créer 150 logos aussi ciblés que « les écaillers avec Marine », mais aussi les Berrichons, les agents des IED, les sourds, les gaullistes ou encore les runneurs et les taxis, tous avec Marine ! 

Les comptes ont toutefois été validés au final par la commission, et la candidate a été remboursée à hauteur de 11 542 991 €. Reste que pour une candidate se voulant antisystème, il y a quelques largesses et de menus arrangements… 

  

-

  

PLUS DE 50 000 € POUR LA ROSE BLEUE

« L’agence de communication qui l’a imaginé, c’est Marine Le Pen ! », jurait en novembre 2016 Bruno Bilde, un proche de la candidate, au moment de la présentation du logo de campagne : une rose bleue, mais sans épines. A l’époque, Marine Le Pen se targuait effectivement d’avoir été inspirée par l’une de ses « amies collaboratrices », qui, quelques mois plus tôt, lui avait offert « un bouquet de roses éternelles bleu marine ». « Je m’étais dit alors que ça ferait un magnifique logo », narrait-elle devant la presse. 

lire la suite de l'article sur : http://www.leparisien.fr/politique/la-genereuse-campagne-... 

lundi, 02 novembre 2015

L’ordonnance est passée en France: désormais, une banque pour se renflouer pourra ponctionner les comptes de ses clients

Publié par Guy Jovelin le 02 novembre 2015

Merkel wants Schäuble to head Eurogroup - reportPas de débat, pas de loi, un simple ordonnance. La directive est passée inaperçue dans le creux de l’été. Si votre banque fait faillite, elle pourra se renflouer en aspirant vos comptes, sans plus de façons. Photo: Wolfgang Schaüble, ministre des Finances allemand.

Il s’agit de la « Directive européenne sur le redressement des banques et la résolution de leurs défaillances » (Bank Recovery and Resolution Directive). D’abord expérimentée à Chypre où les comptes ont été largement siphonnés, la mesure est désormais applicable en France depuis le 20 août. Elle est passée en douce par ordonnance. Imaginez le tapage si une loi était venue devant le Parlement! Depuis que les Français ont mal voté en rejetant la Constitution européenne par référendum, il n’y a plus de référendum. C’est la même chose pour les lois gênantes! En l’occurrence on imagine bien que le lobby bancaire tenait à la plus grande discrétion de même que le pouvoir socialiste. Pourquoi s’embêter quand une simple et discrète petite ordonnance prise en catimini au cœur des vacances d’été fait parfaitement l’affaire ? 

Ce qui a attiré l’attention des observateurs, c’est la Commission européenne qui s’impatiente. Jeudi 29 octobre elle a annoncé qu’elle allait poursuivre devant la Cour européenne de justice les pays qui n’avaient pas encore transposé dans leur droit national la directive BRRD. Mais le pouvoir socialiste toujours zélé dés qu’il s’agit de nuire aux Français, n’avait pas attendu les menaces bruxelloises, qu’on se rassure! A la prochaine crise bancaire les épargnants pourront être acculés à la faillite, mais plus les banques!

La fin du droit de propriété

Lorsqu’une banque (comme n’importe quelle entreprise fait faillite, les actionnaires sont solidaires, ce qui est logique, de même que les détenteurs des obligations émises par la banque. Jusque-là, rien de nouveau. Mais la nouveauté de cette directive « BRRD » réside dans le fait que les clients de l’entreprise bancaire vont être ponctionnés jusqu’à remise à niveau de l’affaire, ce qui est une atteinte caractérisée au droit de propriété. 

Vladimir Poutine dernièrement a dénoncé au forum Valdaï, une nouvelle fois, la remise en question du « Principe de l’inviolabilité de la propriété privée » qui prévaut de plus en plus au niveau mondial, avec « le précédent bien connu de Chypre ». Que s’est-il passé à Chypre ?

Le système de spoliation des citoyens pour sauver les banques (ou les enrichir) a été expérimenté à Chypre en 2013, lorsque les titulaires de comptes de la plus grande banque de Chypre, la Bank of Cyprus, ont perdu autour de 60% de leur épargne au-dessus de 100.000 euros.

Peu après la spoliation des déposants de la Banque de Chypre, l’Union européenne a étendu la tactique à tous les pays membres et l’a gravée  dans le marbre par une loi de 2014, le Mécanisme Unique de Résolution, qui institutionnalise la ponction des comptes bancaires, sans limite,  en fonction des besoins des banques. (Source)

Ce qui s’est passé à Chypre n’est rien d’autre qu’un vol légal. Et ce vol légal est maintenant anticipé dans la loi française. Ce qui d’ailleurs est la preuve du peu de confiance que les oligarques de Bruxelles ont dans le système bancaire, complices qu’ils sont des Banksters ainsi que nous l’avons observé à loisir à propos de la Grèce.

Normalement seuls les comptes de plus de 100.000 euros peuvent servir au renflouement, mais cette garantie n’en est pas une, tous les épargnants seront touchés. En effet à grand renfort d’annonces les eurocrates avaient rassurés les épargnants en les assurant que les  dépôts de moins de 100.000 euros seraient protégés par la constitution d’un fond. La Commission européenne avait proposé la création d’une « garantie européenne des dépôts », pour prévenir les retraits massifs et les fuites de capitaux comme cela s’est d’ailleurs passé en Grèce. Ce fonds de garantie devait être doté de 55 milliards d’euros et d’une capacité à emprunter sur les marchés. Mais l’échec de ce processus n’a pas bénéficié des mêmes effets d’annonces. Les Allemands s’y sont opposés et la protection des 100.000 euros vient officiellement de se volatiliser. Elle ne pesait pas bien lourd, mais à présent elle ne pèse plus rien du tout, elle n’existe pas. 

Chacun doit désormais le savoir, si votre banque fait faillite, elle aura légalement le droit de se renflouer en puisant dans vos comptes, que ce soit en France ou très bientôt dans la totalité des pays européens.

On ne peut d’ailleurs manquer de s’interroger sur l’empressement de la Commission européenne à faire adopter cette directive et à pourchasser les derniers retardataires, « il est extrêmement important que ces règles soient en place dans tous les États membres » explique-t-elle dans un communiqué. (…) Des personnes bien informées, à Bruxelles, craindraient-elles une prochaine crise financière et bancaire ? (Source)

Êtes-vous certains qu’il est raisonnable de placer toutes vos économies dans une banque ?

Emilie Defresne

Source : http://www.medias-presse.info/