Après dix-sept ans d’enquête, les policiers seraient parvenus à identifier le meurtrier d’une jeune étrangère dont le corps mutilé avait été retrouvé en décembre 1997 à Perpignan. Jacques Rançon, confondu par une empreinte ADN, après l’avoir nié au début de sa garde à vue, a avoué ce meurtre. Il a été mis en examen pour viol avec arme en récidive et assassinat. Outre le cas de Mokhtaria Chaïb, il pourrait être l’auteur de plusieurs autres crimes, qui constituent l’affaire des « disparues de la gare de Perpignan ». Sous cette appellation sont regroupés les meurtres de quatre jeunes femmes au profil proche entre 1995 et 2001 à Perpignan. Un homme, Marc Delpech, a déjà été condamné pour le meurtre de l’une d’elle.
Cet individu pourrait être l’auteur du meurtre de Tatiana Andujiar en 1995, crime qui ne peut être imputé à Jacques Rançon, alors emprisonné dans le nord de la France. Le corps de la jeune femme n’a jamais été retrouvé. Jacques Rançon pourrait par contre être coupable du viol et du meurtre de Marie-Hélène Gonzalez en juin 1998. Le corps de la malheureuse avait été découvert mutilé – comme dans le cas de Mokhtaria Chaïb – et décapité.
Dans cette affaire en cause, c’est la justice de la République qui est la principale coupable : Jacques Rançon avait été condamné à huit ans de prison pour avoir violé une jeune femme de 20 ans. Arrêté en 1992, condamné en 1994, il avait été libéré dès 1997, après à peine cinq ans passés en prison. Quelques semaines après, alors qu’il aurait dû se trouver en prison, il a violé et tué une jeune femme.
Il avait à nouveau fait neuf mois de prison entre 2013 et 2014 après avoir menacé de mort sa compagne, avec laquelle il a eu deux enfants. C’est seulement à la fin de cette peine, en juillet, que les autorités ont pris son empreinte ADN et que le lien a pu être fait avec le crime de 1997. Sa compagne a déclaré qu’il partait souvent la nuit, notamment pour se rendre près de la gare.