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vendredi, 03 novembre 2017

Réforme de l’Université ou réforme de l’enseignement ?

Publié par Guy Jovelin le 03 novembre 2017

 

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Le billet de Patrick Parment

On ne cesse de nous bassiner ces temps derniers avec le problème de l’entrée à l’université et sur le niveau déplorable des candidats. D’où l’idée d’instaurer un examen d’entrée. C’est prendre le problème à l’envers. Le problème de l’université c’est d’abord celui de l’enseignement primaire et secondaire. Cet enseignement, tout l’indique est déficient. Faute de vouloir sélectionner avant, on sélectionne après, c’est-à-dire celui où l’on postule au chômage.

Tout remonte à cette parole imbécile autant qu’irréaliste du zombie Jean-Pierre Chevènement – ministre de l’Education nationale de 1984 à 1986 – qui lança l’idée que 80% d’une classe d’âge accède au baccalauréat. Or, pour répondre à un tel objectif, il fallait nécessairement baisser le niveau de l’enseignement ce qui a entraîné celui des profs. Aujourd’hui, la plupart des bahuts affichent des réussites au bac de l’ordre de 70 à 90%. Cela ne veut rien dire comme le constate l’université.

Que nous indique la réalité ? En regardant rétrospectivement, à une époque où le bac signifiait quelque chose – grosso modo jusqu’en 1968 –  seuls 30% d’une classe d’âge avait le bac. Et sur ces 30% tous n’avaient pas accès à l’université. Ce chiffre, d’une génération l’autre, n’a pas changé, malgré l’apparent succès du bac version light. Sauf qu’aujourd’hui, cela revient à condamner 70% d’une classe d’âge à l’errance professionnelle. Il ne s’agit pas de dire ici qu’avant c’était mieux. Avant, c’était plus efficace. Si l’on veut faire une réforme de l’enseignement, il faut revoir le curseur. Et d’amener 100% d’une classe d’âge au… certificat d’études primaires. Et orienter 70% des potaches vers l’enseignement professionnel – qu’il soit industriel, secondaire ou tertiaire. Il faut donc revaloriser le travail manuel. Aujourd’hui, comme par hasard, tout gamin ayant en poche un diplôme technique a plus de chance de trouver du travail qu’un diplômé es-université. La France a nettement plus besoin de gens sachant se servir et de leurs mains et de leur tête qu’un baltringue d’énarque, candidat aux catastrophes annoncées.

On a en France un savoir-faire artisanal unique au monde. Ce savoir ne se transmet pas uniquement dans les livres mais au contact direct avec la matière et donc d’un professionnel qui guide vos pas. Car, il y a une intelligence de la main qui agit en liaison avec le cerveau. On a tendance à trop souvent l’oublier.

Enfin, on n’entre pas en apprentissage à 18 ou 20 ans. On y entre à 14 ans, âge auquel l’adolescent absorbe tout et surtout n’est pas encore trop pollué par toutes ces niaiseries audiovisuelles. L’apprentissage à 14 ans, a une autre vertu : il donne un but à l’adolescent et lui évite le vague à l’âme des paradis artificiels.

C’est sur de telles évidences que l’on devrait reconstruire notre système éducatif. Avant que le Coran ne soit obligatoire dans nos écoles.

 

Source : synthesenationale