Moyennant 10 % des bénéfices frauduleux, l'internaute participait à une escroquerie sur la toile commanditée depuis l'Afrique.
Une enquête de la brigade financière du commissariat de police vient d'aboutir par la mise en cause formelle d'un individu auteur d'escroqueries. Il agissait comme intermédiaire. À la base, l'homme est lui-même contacté par internet. On lui propose d'encaisser des mandats cash et de garder 10 % pour lui, à condition qu'il envoie le reste à une adresse donnée à l'étranger. L'appât du gain a fini par avoir raison de son honnêteté et, ainsi, durant plus de trois années, l'homme a perçu des mandats cash à son nom. Il renvoyait 90 % des sommes, par le mode Western Union, à un commanditaire africain qui n'a pu être identifié.
- Cent mille euros
Le suspect mis en cause a reconnu avoir ainsi en trois ans, reçu et renvoyé près de 100 000 euros à son correspondant africain. Il a donc perçu 10 000 euros pour ses prestations d'intermédiaire. L'objet des virements était généralement des annonces postées sur internet dans différents sites, pour la vente de petits véhicules ou autre produits. Il s'agissait toujours de marchandises de petite ou moyenne valeur afin de ne pas trop effrayer les personnes intéressées, par des demandes de virements trop importants (jusqu'à 2 000 euros environ).
À ce jour, huit victimes résidant dans des départements différents ont été recensées pour un préjudice de plus de 8 000 euros. L'homme, déjà connu des services de police, a fait l'objet d'une convocation au tribunal à l'issue de ses auditions et sera jugé pour ces faits.
Source : lindependant